Naissance à Colonzelle (Drôme), le 15 février 1832.
Prise d’habit à N.-D. de l’Osier, le 20 mai 1853
Oblation à N.-D. de l’Osier, le 10 juillet 1854 (no 370)
Expulsion et dispense des vœux, le 27 avril 1859.

Ferdinand Bouvier est né à Colonzelle, diocèse de Valence, le 15 février 1832. Entré le 20 mai 1853 au noviciat de Notre-Dame de l’Osier, il y a fait son oblation le 10 juillet 1854. On a retardé de deux mois son oblation parce qu’il avait «passé les six premiers mois de son noviciat de manière à inspirer des craintes sérieuses sur sa vocation et sa persévérance.» Il a étudié la théologie à Montolivet de 1854 à 1856. Dans ses comptes rendus, le père Mouchette, modérateur des scolastiques, n’en est jamais satisfait. Il écrit entre autres: «1854, caractère capricieux et changeant, laisse à désirer pour la régularité, manque de générosité […]; 1855, toujours bien léger dans sa conduite, ne s’applique pas assez à ses études, se mêle trop de ce qui ne le regarde pas, donne son avis avec trop de liberté, parle trop, […]» On l’envoie en Corse en janvier 1856, sans doute comme professeur à l’école ecclésiastique de Vico. Il revient le 30 juillet 1858. Le père Mouchette le trouve fort changé. «Il a beaucoup gagné, écrit-il, du côté du caractère qui est plus posé, du côté de la régularité et de la piété. Il s’est bien affermi dans sa vocation.»

Le 23 septembre 1858, le scolastique quitte Montolivet sans permission, malgré la défense du père modérateur et du provincial. Il se rend dans sa famille sous prétexte d’une infirmité qui, à son dire, lui rend la vie de communauté insupportable et impossible, et qu’il va essayer de guérir en suivant un traitement qu’il prétend être impraticable dans une maison oblate. On examine son cas au conseil général. Le 24 octobre 1858 on reconnaît qu’il a mérité l’expulsion, mais on attend pour le faire. On reste sans nouvelle du fugitif et, le 27 avril 1859, on l’expulse et on le dispense de ses vœux.

Yvon Beaudoin, o.m.i.