Naissance à Briançonnet (Var), le 11 mars 1807
Ordination sacerdotale, le 15 mars 1834
Prise d’habit à N.-D. de l’Osier, le 31 octobre 1848
Oblation à N.-D. de l’Osier, le 1er novembre 1849 (no 265)
Décès à N.-D. de Talence, le 9 janvier 1883.

Jacques Auguste Brun (AG).

Jacques Auguste Brun est né à Briançonnet, diocèse de Nice, le 11 mars 1807. Il fit ses études de latin au collège des Jésuites de Forcalquier, sa rhétorique au petit séminaire de Grasse et la théologie au grand séminaire de Fréjus. Ordonné prêtre le 15 mars 1834, il demeura avec son frère aîné curé de Soleilhas où il ouvrit un petit collège. En 1837 il ferma ce collège et fut nommé principal du collège de Castellane où il demeura six ans. En 1843, il ouvrit un pensionnat à la Ciotat dans le diocèse de Marseille. Dans ces postes successifs, écrit le père Fabre, «l’abbé Brun s’était toujours montré bon prêtre, pénétré d’une bonne piété et d’une foi vive, et sous l’influence de ces vertus s’enchaînant au devoir, si pénible qu’il fût. Bien fait de sa personne, d’une physionomie avenante, d’un caractère gai et expansif, il gagnait facilement les sympathies de tous ceux qui se trouvaient en relation avec lui. À cet ensemble de qualités extérieures, il joignait des connaissances littéraires assez étendues, une élocution facile et surtout une grande bonté de cœur.»

À Marseille, il connut les Oblats et entra au noviciat de Notre-Dame de l’Osier le 31 octobre 1848. Après son oblation, le 1er novembre 1849, il passa une année à Parménie près de l’Osier, quelque temps à Notre-Dame de Bon Secours puis à Limoges où il prêcha plusieurs missions en Limousin. En janvier 1854, Mgr de Mazenod le nomma premier supérieur oblat et curé à Notre-Dame de Cléry au diocèse d’Orléans. Il fut aimé comme curé mais se montra trop généreux envers l’évêque lui cédant presque tous les revenus de la paroisse. Le 28 septembre, le Fondateur demande au père Vincens, provincial, d’aller donner des conseils au père Brun. «Ce saint homme, écrit-il, est trop mère et tout à fait sans énergie. Il a bien fallu notre misère en fait de supérieur pour lui avoir imposé ce fardeau au-dessus de ses forces.»

En décembre 1855, le père Brun est remplacé à Cléry par le père de L’Hermite et est envoyé à Vico, en Corse, pour diriger le collège ouvert par Mgr Casanelli d’Istria en vue de préparer des vocations à l’état ecclésiastique. Il fallait une main plus ferme que celle de ce père pour maintenir la discipline. En 1858, il est nommé économe, et professeur de diaconale et d’histoire au grand séminaire d’Ajaccio.

En 1860, il quitte la Corse pour reprendre le ministère des paroisses, comme vicaire à Notre-Dame de Talence puis, de 1863 à 1876, comme curé de Saint-Jean d’Autun où il fait restaurer l’église après l’occupation garibaldienne de 1870. En 1876, une attaque de paralysie le rend incapable d’administrer la paroisse. On l’envoie à Talence pour être soigné par les Sœurs de la Sainte-Famille de Bordeaux. Il rend encore des services à la paroisse et auprès des religieuses comme confesseur et pour la messe.

Au mois de septembre 1882, de nouvelles attaques de paralysie surviennent. Le père est envoyé à l’hôpital Saint-André de Bordeaux où il meurt le 9 janvier 1883. Le père Fabre termine la notice en disant: «Il fut vraiment cet homme bon qui obtient grâce auprès du Seigneur et qui, de son cœur enrichi des dons célestes, fait sortir des trésors de bons exemples, d’œuvres bien faites, de vertus solides et de grands mérites (Mt 12, 35).»

Yvon Beaudoin, o.m.i.