Naissance à Pluméliau (Morbihan), le 7 avril 1833
Prise d’habit à Nancy, le 29 octobre 1858
Oblation à Montolivet, le 27 mai 1860 (no 513)
Ordination sacerdotale à Ajaccio, le 22 juin 1861
Décès à Saint-Andelain, le 18 novembre 1889.

François Busson est né à Pluméliau, diocèse de Vannes, le 7 avril 1833. Après une année de théologie, il entra au noviciat de Nancy le 29 octobre 1858. Dans ses notes de novembre, le père Guinet, maître des novices, écrit: «Busson, vertu solide, calme, un peu lent. N’a pas cette activité d’esprit qui comprend du premier coup. Son habitude et son besoin de prendre la prise de tabac rend sa voix un peu nasillarde, mais sa voix étant forte, s’il s’applique à bien prononcer il peut très bien se faire entendre. Bon enfant, sans malice. Il peut faire un bon sujet. Il a plutôt besoin de gagner à l’extérieur qu’à l’intérieur.» Au cours des mois suivants, le maître des novices juge toujours favorablement ce novice et l’envoie à Montolivet en septembre 1859 en disant qu’il «est de bon caractère, doux, réservé, bon et pieux.»

Le novice ne demeure qu’une année scolaire à Montolivet où il fait son oblation devant Mgr de Mazenod le 27 mai 1860. Dans ses comptes rendus, le père Mouchette, modérateur des scolastiques, n’écrit sur François Busson que les lignes suivantes en 1860: «Sujet d’un caractère très calme, très sérieux. Je lui crois un bon fonds de vertus. Ses talents sont ordinaires, mais il a du jugement.» Envoyé à l’école ecclésiastique de Vico, en septembre 1860, comme professeur de latin, c’est à Ajaccio qu’il est ordonné prêtre par Mgr Casanelli d’Istria, le 22 juin 1861. Il passe une année comme vicaire à Notre-Dame de Sion en 1862-1863 et revient enseigner à Vico en 1863-1865. Au mois d’août 1865, le père Mouchette, supérieur à Vico, découvre une «correspondance vraiment abominable entre le jeune père Busson et une fille de Notre-Dame de Sion». Au conseil général, le 12 août, on prononce à l’unanimité son expulsion qui lui est signifiée à Notre-Dame de l’Osier peu après le 6 septembre.

En 1866, l’abbé Busson écrit plusieurs fois au père Fabre pour demander de nouveau son admission. Il montre des sentiments de repentir et le prêtre qui lui donne l’hospitalité lui rend bon témoignage. Au conseil général, le 25 mars 1866, on incline pour la miséricorde, d’autant plus que dans ce cas il n’y a pas eu scandale public. On l’envoie cependant refaire son noviciat auprès du père Boisramé en Angleterre où il n’est pas connu. Il y fait son oblation le 9 juin 1867 et conserve son numéro d’oblation.

Il revient ensuite en France, mais on ne connaît pas les dates précises de ses obédiences. D’après sa correspondance et les rares mentions de son nom dans Missions O.M.I., il est à Autun en 1868, à Talence en 1874 et 1875, à Anger en 1880-1882 et arrive à Saint-Andelain le 5 décembre 1884. Sa voix ne lui permet pas de prêcher. Il est vicaire à la paroisse et travaille peu. Le père Jungbluth, qui vit alors avec lui, écrit dans la notice qu’il «était exact et régulier, peu encombrant, peu exigeant, charitable en ses paroles, dévot de la très sainte Vierge. Il passait ses journées d’une façon paisible, uniforme et parfois un peu triste». Souffrant du cœur, avec difficultés respiratoires, on le trouva moribond dans sa chambre, le 18 novembre 1889.

Yvon Beaudoin, o.m.i.