Naissance à Metz (Moselle), le 21 octobre 1833
Prise d’habit à Nancy, le 31 octobre 1857
Oblation à Montolivet, le 18 juin 1859 (no 487)
Ordination sacerdotale à Marseille, le 24 juin 1860
Décès au Bestin, le 29 janvier 1910.

Victor Charaux est né à Metz, le 21 octobre 1833. Il fit ses études secondaires au petit séminaire de Metz. Après quelques mois de théologie, il entra au noviciat de Nancy le 31 octobre 1857. Le maître des novices écrit dans ses notes de novembre-décembre 1857 que ce sujet est «un esprit sérieux, ayant de la portée, déjà assez cultivé. L’extérieur a de la dignité. Bon organe… C’est la meilleure tête du noviciat. Santé excellente, riche constitution.» Il le trouve par la suite «sujet à s’ennuyer», peu pieux et peu généreux parce que fils unique, avec «un fonds d’insouciance». Il avance par bonds et fait des progrès apparents après avoir rencontré le Fondateur à la fin du mois de février 1858 et le provincial au mois d’août.

Envoyé au scolasticat de Montolivet en septembre 1858, il y fait son oblation le 18 juin 1859. Le père Mouchette, modérateur des scolastiques, le trouve «peu communicatif» et «égoïste dans sa conduite extérieure», mais reconnaît chez lui «de la bonne volonté et une application sérieuse à ses devoirs.» Au mois d’avril 1860, il ajoute: «caractère exceptionnel et peu prévenant. Il a donné un excellent sermon qui m’a d’autant plus surpris que jusque là je le croyais froid et insensible, au lieu que son débit est plein de majesté et de sentiments… J’espère qu’il sera bien utile à la Congrégation.»

Le scolastique est ordonné prêtre par Mgr de Mazenod le 24 juin 1860 et passe ensuite une bonne partie de sa vie dans la prédication de retraites et de missions. Il réside à Nancy pendant quelques mois en 1860, à Autun en 1861-1862, à Limoges en 1862-1864, à Talence en 1864-1867, à Tours en 1868-1872, puis à Paris jusqu’aux expulsions de 1880. Pendant vingt-ans il exerce le ministère paroissial dans le diocèse de Reims où il est curé de Thillois pendant plusieurs années.

En 1900, il revient à la maison générale de Paris. Chassé de nouveau lors des expulsions de 1903, il est envoyé au Bestin en Belgique, où il meurt à 77 ans, le 29 janvier 1910.

Yvon Beaudoin, o.m.i.