Naissance à Saint-Pierre-Montlimart (Maine-et-Loire), le 21 octobre 1821
Prise d’habit à Nancy, le 16 mars 1848
Oblation à Nancy, le 17 mars 1849 (no 246)
Ordination sacerdotale à Nancy, le 26 août 1849
Expulsion, le 15 janvier 1864.

Alexandre Chauviré est né à Saint-Pierre-Montlimart, diocèse d’Angers, le 21 octobre 1821. Il est entré au noviciat de Nancy le 16 mars 1848 et a fait son oblation le 17 mars 1849. Lors de son voyage à Nancy, Mgr de Mazenod l’a ordonné prêtre le 26 août 1849. Peu après son ordination, le père Chauviré demande à quitter la Congrégation pour aider ses parents. Le père Dassy, supérieur à Nancy, semble appuyer cette demande et donne comme motif le fait que ce père n’aurait pas dû être ordonné prêtre, n’étant pas «assez fervent et assez amateur de la Règle». Le Fondateur écrit au supérieur le 26 septembre et lui reproche de ne pas avoir porté ce jugement avant d’accepter à la profession ce sujet qui est apparemment entré dans la Congrégation uniquement pour se faire ordonner.

Le père Chauviré reste alors Oblat. En 1850-1852, il demeure au Calvaire à Marseille, où il est préfet de la sacristie. Il enseigne ensuite l’Écriture sainte et l’histoire au grand séminaire de Fréjus de 1852 à 1858. Au cours de l’été 1858, le père Magnan, supérieur, écrit au père Casimir Aubert, provincial du Midi, pour lui demander de rappeler au plus tôt ce père à cause d’une «conduite inexcusable à l’égard d’un des élèves, son pénitent». On envoie le père au grand séminaire d’Ajaccio où il enseigne l’Écriture sainte et l’histoire jusqu’en 1863. Il demande alors d’être employé au ministère extérieur. Au cours de l’été, il est envoyé comme missionnaire à la maison d’Angers. Il rencontre le père Burfin, provincial du Nord, et lui fait une mauvaise impression. Celui-ci écrit au père Fabre, le 17 octobre: le père Chauviré dit «entre autres choses que vous le prenez pour l’homme le plus capable de la Congrégation, ce que je ne crois pas vrai du tout. Chauviré est un homme surfait…»

Au début de 1864, un prêtre d’Angers l’accuse de séduction envers une jeune personne. Au conseil général, le 15 janvier, on décide de l’expulser «ayant considéré que le dit père avait été l’objet plusieurs fois déjà et dans presque tous les postes où il a été placé de la même grave inculpation et ne compte plus sur l’amendement de ce malheureux». Par lettre du 9 février 1864 au père Fabre, le père Chauviré nie fermement toute sollicitation, à Angers et dans les autres maisons où il est passé. Il quitte la Congrégation avec regret et demande une lettre de recommandation auprès de son évêque à Angers.

Yvon Beaudoin, o.m.i.