Naissance à Dungarvan, Irlande, le 4 novembre 1826
Prise d’habit à N.-D. de Lumières, le 1er août 1845
Oblation à N.-D. de l’Osier, le 2 août 1846 (n° 158)
Ordination sacerdotale à Marseille, le 8 juillet 1849
Dispense des vœux vers 1853-1855
Seconde prise d’habit à Nancy, le 3 octobre 1857
Seconde oblation à Nancy, le 4 octobre 1858 (n° 467)
Dispense des vœux, le 23 janvier 1865.

Roger Francis Cooke est né à Dungar­van, Irlande, le 4 novembre 1826. Il a commencé le noviciat à Notre-Dame de Lumières, le 1er août 1845 et a fait son oblation à Notre-Dame de l’Osier le 2 août 1846. Il avait été admis au conseil général le 20 juillet précédent parce que, lit-on dans le procès-verbal de la réunion, il a rempli «avec fidélité les devoirs d’obéis­sance et de régularité qu’impose la vie religieuse» et que son caractère «est heureux.»

Après trois années d’étude au grand séminaire de Marseille, il est ordonné prêtre par Mgr de Mazenod le 8 juillet 1849 et aussitôt envoyé en Angleterre où il travaille à Leeds, Galashiels et Liver­pool. Il obtient ensuite la dispense de ses vœux, vers 1853-1855, pour entrer chez les Trappistes, où il ne reste pas. Le père Casimir Aubert lui propose de revenir dans la Congrégation. Au conseil général, le 16 septembre 1857, on l’accepte. D’après le procès-verbal de la réunion, on avait d’abord décidé de le refuser parce que «sa fuite de Liverpool en Amérique avait été assez connue dans le pays pour y produire un vrai scandale». Mais lors de sa visite en Angleterre à l’été 1857, Mgr de Mazenod constate que cet événement n’a pas transpiré dans le public. Comme le père se conduit bien à Paris depuis trois mois et qu’il demande avec instance de revenir, on lui permet de commencer un second noviciat à Nancy, le 3 octobre 1857. Il fait son oblation le 4 octobre 1858 et est envoyé au Canada au cours de l’hiver.

Il est professeur au collège d’Ottawa de 1858-1859 à 1864. Au début des vacances de cette année, il part pour Buf­falo d’où, dans une longue lettre au père Fabre, le 23 novembre 1864, il demande la dispense de ses vœux. Il affirme qu’il est l’objet de «persécutions accablantes et incessantes depuis six ans» de la part du père Tabaret, supérieur du collège, et du père Ryan. Lors de sa visite canonique du collège en 1864, le père Florent Vanden­berghe lui annonce qu’il le nommera supé­rieur du collège pour remplacer le père Tabaret, nommé provincial du Canada. Le père Tabaret et Mgr Guigues s’opposent à cette nomination. Le père Cooke demeure second assesseur et soutient qu’il n’est jamais consulté. À la réunion du conseil général, le 23 janvier 1865, «considérant que ne pouvant être employé au ministère, [et que ce père] n’a pas de goût pour l’enseignement et ne veut pas rester au collège d’Ottawa», on lui accorde la dispense des vœux.

Yvon Beaudoin, o.m.i.