Naissance à Zwevegem, Belgique, le 26 mars 1826
Prise d’habit à N.-D. de l’Osier, le 24 juillet 1847
Oblation à N.-D. de l’Osier, le 25 juillet 1848 (n° 202)
Ordination sacerdotale à Ottawa, le 18 janvier 1852
Sortie en 1871
Décès à Beveren, Belgique, le 15 jan­vier 1898.

François Coopman est né le 26 mars 1826 à Zwevegem, Belgique, de Marie Jozefa Maes et d’Augustin Jacobus Coop­man, fermier. Il étudia au petit séminaire de Roulers, Flandre Occidentale, de 1840 à 1847, et entra au noviciat de Notre-Dame de l’Osier, le 24 juillet 1847, où il fit son oblation le 25 juillet 1848. On l’avait admis à la profession au conseil général le 15 juillet précédent, avec le commentaire suivant: «Quant au frère Coopman, une des recrues du R. P. Léonard, il se présente aussi avec d’excel­lentes notes. Talents plus que suffisants, piété solide, bon caractère, santé robuste et dévouement absolu à la société.»

Il passa deux années avec les scolastiques au grand séminaire de Marseille (1848-1850) et, en septembre 1850, il fut envoyé à Maryvale pour terminer la théologie et «étudier l’anglais si nécessaire aux missions étrangères». Il reçut son obédience pour le Canada en 1851, passa une année au collège d’Ottawa et Mgr Guigues l’ordonna prêtre le 18 janvier 1852.

Le père Coopman exerça le ministère L’Orignal en 1852-1853, à South Glou­cester en 1853-1855, à Saint-Joseph de Burlington, Vermont, en 1855-1856, à Saint-Pierre-Apôtre de Montréal en 1857-1858, à Saint-Sauveur de Québec en 1858-1860. Il visita les missions de la Côte-Nord du Saint-Laurent en 1858, fut curé de la paroisse Saint-Joseph d’Ottawa en 1860-1862, puis à la paroisse Holy Angels de Buffalo, N.Y. en 1862-1865.

Le 4 juin 1862, il demanda de pouvoir retourner en Angleterre, se disant «dé­goûté de la province du Canada». En 1863, il fit une instance pour obtenir la dispense de ses vœux. On a écrit dans le registre des conseils généraux, le 13 no­vembre 1863: «Ce sujet pieux, bon prêtre, esprit un peu étroit, est un bon sujet. L’on a décidé que l’on chercherait à le rattacher à sa vocation.» Il demeura à Liverpool en 1865-1871, puis sortit de la Congrégation. Le 17 juin 1871, il écrivit de Rome au père Fabre pour annoncer qu’il avait de­mandé sa dispense aux autorités romaines. Le 2 septembre, il donna comme motif principal de sa sortie: «L’esprit de charité, les uns envers les autres, laisse beaucoup à désirer parmi les Oblats et si vous avez à regretter la perte de beaucoup de membres, vous pouvez sans crainte de vous tromper l’attribuer à cela; pour moi j’ai été vraiment malheureux dans la Con­grégation à cause du manque de l’esprit de charité et si malheureux que ma santé en a réellement souffert.» Au conseil général, le 8 septembre, on examina son cas et on lui refusa une lettre de recommandation pour être incardiné dans un diocèse belge parce qu’il «est sorti de la Congrégation sans avis, sans motif, et de lui-même».

Par lettre du 19 octobre 1871, l’évêque de Bruges demanda au père Fabre son avis sur l’instance faite à Rome. Le père Fabre répondit le 24 octobre que le père n’a pas de vraies raisons pour cela. Il reconnaît cependant que ce père «a un caractère qui lui rend la vie de commu­nauté difficile» et qu’un sujet mécontent est plus nuisible qu’utile.

Le père Coopman écrivit encore au père Fabre, le 2 octobre 1873, pour que celui-ci lui permette de revenir dans la Congrégation ou qu’il appuie sa demande de dispense à Rome. On ignore s’il a obtenu cette dispense. Il est décédé à Beveren, Belgique, le 15 janvier 1898.

Yvon Beaudoin
et Gaston Carrière, o.m.i.