Naissance à Cork, Irlande, le 26 décembre 1826
Prise d’habit à Pittsburgh, Pennsylvanie, le 16 février 1849
Oblation à Ottawa, le 15 mars 1850 (n° 274)
Ordination sacerdotale à Ottawa, le 25 mai 1850
Décès à Maniwaki, Canada, le 4 juillet 1864.

William Corbett est né à Cork en Irlande, le 26 décembre 1826. Encore enfant, il suivit ses parents qui émigrèrent aux États-Unis. Il étudiait au grand séminaire de Pittsburgh lors du séjour des pères Adrien Telmon et Augustin Gaudet dans cette ville. Il y commença son noviciat le 16 février 1849 et le continua sous la direction du père Jean-François Allard à Ottawa. Il fit son oblation le 15 mars 1850. On l’avait admis à la profession au conseil général le 29 janvier précédent. Le secrétaire général a écrit à cette occasion: «Ce novice est sur le point de terminer ses épreuves dans le noviciat de la Congrégation et il aura fini son temps le 16 du mois prochain, le 17 février, jour anniversaire de l’érection de l’institut en congrégation régulière. Les notes fournies par le père Maître au sujet du novice Corbett sont en sa faveur et il n’y a rien qui s’oppose sérieusement à son admission aux vœux perpétuels. Il paraît d’après ses qualités, et sa capacité jugée suffisante, qu’il pourra servir utilement l’Église et procurer le salut des âmes en vivant comme religieux au sein de la Congrégation.»

Il fut ordonné prêtre par Mgr Guigues le 25 mai 1850. Il enseigna d’abord le grec au collège d’Ottawa, puis il exerça le ministère à la paroisse Holy Angels de Buffalo de 1851 à 1859, où il fut supérieur de 1851 à 1855. Au début de 1859, il fut rappelé à Ottawa pour être curé de la paroisse Saint-Joseph. Il semble cependant qu’il n’y fit aucun ministère. Dans une lettre au père Joseph Fabre, en mars 1859, le père Adolphe Tortel annonce que «le père Corbett, rongé de scrupules, est de résidence à l’évêché de Bytown. Il nous fait bien faute car il a laissé partout où il a été forcé d’exercer le saint ministère un excellent souvenir de ses bonnes qualités».

Après un court séjour à Saint-Pierre-Apôtre de Montréal en 1860-1861, on l’envoya à la Rivière-au-Désert (Maniwa­ki) où il demeura jusqu’à sa mort survenue le 4 juillet 1864. Son état allait toujours en empirant et, au cours des quatre derniers mois, il était complètement privé de l’usage de sa raison. Le père Joseph Tabaret, écrivit au père Fabre, le 14 juillet 1864: «Tous ceux des pères de la pro­vince qui ont connu le bon père Corbett sont convaincus comme moi que le Sei­gneur lui aura tenu compte des vertus qu’il avait pratiquées avant sa maladie, ainsi que de ses longues souffrances, car j’ai l’intime persuasion qu’il avait souvent des moments où la raison et la foi dominant le sentiment de ses peines, il faisait en vrai Oblat son sacrifice plein et entier, et s’immolait au bon plaisir de Dieu.»

Yvon Beaudoin
et Gaston Carrière, o.m.i.