Naissance à Viviers-en-Charnie (Mayenne), le 13 janvier 1836
Prise d’habit à N.-D. de l’Osier, le 3 novembre 1854
Oblation à N.-D. de l’Osier, le 4 novembre 1855 (no 399)
Ordination sacerdotale à Blois en février 1861
Décès à Autun, le 10 décembre 1870.

Stanislas Couasnon (AG).

Stanislas Couasnon est né à Viviers-en-Charnie, diocèse du Mans, le 13 janvier 1836. Il fit son cours secondaire dans un pensionnat puis au petit séminaire de Précigné de 1850 à 1853. Après une année de philosophie au grand séminaire du Mans, il entra au noviciat de Notre-Dame de l’Osier le 3 novembre 1854 et y fit son oblation le 4 novembre 1855. On l’avait admis à la profession au conseil général, le 25 septembre, en constatant que «ce novice, sans avoir rien de remarquable, présente néanmoins des garanties bien suffisantes tant pour la vertu que pour les études. Sa conduite durant tout le temps de son épreuve a été sage et édifiante; il a toujours montré des dispositions excellentes pour la vie religieuse.»

Il commença aussitôt l’étude de la théologie au scolasticat de Montolivet. Dans ses comptes rendus, le père Mouchette, modérateur des scolastiques, écrit: «1855, santé bonne. Je le crois scrupuleux ou bien près de l’être depuis son oblation. Excellent pour tout, un peu pusillanime par trop de désir de bien faire, plein de bonne volonté. Caractère doux, aimable. 1856, je ne sais trop qu’en dire. Il est parfait pour tout excepté pour la soumission en ce qui regarde sa conscience. Sous ce rapport, il fait des extravagances. J’ai pris le parti de le distraire et d’attendre que le bon Dieu l’éclaire.»

L’imagination trop vive, les scrupules, la recherche de la perfection lui firent perdre la raison. Au printemps 1856, le père Mouchette le conduisit à Notre-Dame de l’Osier puis à l’hospice de Saint-Robert, près de Grenoble. La famille du scolastique vint le chercher mais se vit obligée de l’envoyer à l’hospice du Mans. Il se remit, fut admis au grand séminaire de Blois et ordonné prêtre en février 1861. Placé vicaire dans une paroisse du diocèse, il demanda sans cesse à être admis de nouveau dans la Congrégation. En 1862, le père Fabre consentit à son retour et l’envoya à Vico comme professeur. Là, sous la direction du père Mouchette, supérieur, il fit son second noviciat et son oblation à Autun le 4 juin 1863.

Le père Couasnon demeura à Saint-Jean d’Autun de 1863 à 1870 et prêcha des missions. Le père Fabre écrit dans sa notice nécrologique: «Il fut en Bourgogne un missionnaire plein d’ardeur et universellement goûté. Apportant à ses travaux apostoliques une préparation consciencieuse, et surtout une âme nourrie et fortifiée par les exercices de la vie de communauté, il y produisit des fruits considérables.»

En 1870, alors que les maisons oblates d’Autun étaient occupées par les Garibaldiens, une épidémie de petite vérole éclata. En visitant les malades, le père Couasnon fut frappé et, en moins de deux jours de maladie, mourut dans la fleur de l’âge, à 34 ans, martyr de la charité.

Yvon Beaudoin, o.m.i.