Naissance à Rocher (Ardèche), le 11 janvier 1839
Prise d’habit à Montolivet, le 7 décembre 1858
Oblation à N.-D. de l’Osier, le 15 août 1860 (no 523)
Ordination sacerdotale à Autun, le 21 mai 1864
Décès à N.-D. de Bon Secours, le 15 décembre 1870.

Théophile Dours (AG).

Théophile Dours est né à Rocher, diocèse de Viviers, le 11 janvier 1839. Il étudia au petit séminaire du Bourg-Saint-Andéol et au collège d’Aubenas. Il fit sa rhétorique à Montolivet où il prit l’habit le 7 décembre 1858. Il continua son noviciat à Notre-Dame de l’Osier depuis le mois de juillet 1859 jusqu’à son oblation le 15 août 1860. Le père Vandenberghe, maître des novices, vit en lui «un des modèles du noviciat», malgré «un caractère porté à la susceptibilité.» À Montolivet en 1860-1862, le père Mouchette, dans ses comptes rendus des scolastiques, le trouva lui aussi «excellent, plein de bonne volonté», mais avec un «cœur facile à s’attacher.» Le frère continua sa théologie à Autun où il fut ordonné prêtre le 21 mai 1864. Là aussi on le jugea très favorablement. Le résumé de ces appréciations apparaît sous son nom dans le Registre du Personnel 1862-1863: «Très bon esprit, beaucoup de bon sens, intelligence un peu plus qu’ordinaire. Beaucoup de goût pour l’étude, de l’aptitude pour l’enseignement, des idées claires, une mémoire heureuse. Il parle très bien le latin, aime la vie recueillie du scolasticat, juge un peu sévèrement ses frères, quelquefois un peu sombre. Il a aussi du goût et de l’aptitude pour la littérature, pense juste, écrit avec clarté et sobriété. En somme, bon sujet, le meilleur de son cours pour l’ensemble de ses qualités.»

Après son ordination, le père Dours est nommé professeur de philosophie au scolasticat du Sacré-Cœur d’Autun. En 1865-1866 il poursuit au cours d’une année scolaire ses études à Rome et revient avec un doctorat en théologie et une licence en droit canon. Il enseigne de nouveau de 1866 à 1870. Dans la notice, un de ses confrères écrit qu’il fut chargé successivement ou simultanément des cours préparatoires de dogme et de morale, des cours de droit canon, d’histoire ecclésiastique et d’Écriture sainte.

Il fut malade pendant une année «d’affection de poitrine». Au cours de l’été 1870, on l’envoya «dans son climat natal, à Notre-Dame de Bon Secours. Il s’alita en novembre et mourut le 15 décembre 1870. Le père Rambert, son supérieur à Autun, a écrit à sa mort: «Le R.P. Dours était à la hauteur de ses nobles et délicates fonctions de directeur au scolasticat, non seulement par ses talents, mais aussi, mais surtout par ses vertus. Sa régularité, malgré sa maladie et les souffrances qui en étaient la suite, a toujours été exemplaire, et sa piété ne s’est jamais démentie. Jeune encore, n’ayant jamais exercé le ministère au dehors, mais ayant passé toute sa vie religieuse à l’ombre bénie des maisons de noviciat et de scolasticat, il avait conservé toute la première fraîcheur de sentiment d’une jeunesse entièrement consacrée au service du Seigneur, et toute la ferveur d’un novice dans le sacerdoce.»

Yvon Beaudoin, o.m.i.