Naissance à Morey (Haute-Saône), le 11 septembre 1839
Prise d’habit à N.-D. de l’Osier, le 19 octobre 1859
Oblation à Montolivet, le 17 février 1861 (no 535)
Ordination sacerdotale à Autun, le 5 juillet 1863
Décès à Ottawa, Canada, le 5 octobre 1865.

Claude Gigoux est né le 11 septembre 1839 à Morey, diocèse de Besançon, France, de Marguerite Maréchal et de Jean Baptiste Gigoux. Il fit son cours classique et la philosophie au collège de Vesoul et commença son noviciat à Notre-Dame de l’Osier le 19 octobre 1859. Au cours des premiers mois de noviciat, le père Florent Vandenberghe, maître des novices, le qualifie «d’excellent esprit, plein d’une piété tendre et sincère», «modèle du noviciat par sa régularité et sa piété». En mai et juin 1860, il le trouve généralement «un peu trop ardent», apparemment «présomptueux, et pour cela s’éloigne les sympathies».

Il commence son scolasticat à Montolivet en 1860-1862, où il fait son oblation devant Mgr Guibert le 17 février 1861, et le continue à Autun en 1862-1863. Après son nom dans le registre du Personnel 1862-1863, on a écrit: «capacité plus qu’ordinaire, intelligence prompte, jugement un peu précipité mais que la réflexion rectifie ensuite; sciences acquises vraies; les études théologiques imparfaites par raison de santé. Santé très compromise, presque désespérée.» En effet, au mois de mars 1862, il tomba malade: tuberculose et maladie du foie. On l’envoya à Notre-Dame de Lumières où il demeura jusqu’en septembre 1862 et réussit à faire la classe aux junioristes. Il passa l’année scolaire 1862-1863 à Autun, trop malade pour suivre régulièrement les cours. Il se trouva assez bien au printemps pour être ordonné prêtre par Mgr Jeancard, le 5 juillet 1863.

Il avait toujours désiré les missions de la Colombie-Britannique. Dans l’espoir qu’un changement de lieu pourrait amélio­rer sa santé, il passa l’été 1863 à Dublin où il enseigna le français au collège des Oblats et, en décembre, partit pour le Ca­nada avec le père Florent Vandenberghe, visiteur canonique. Il reçut de bons soins à L’Hôtel-Dieu de Montréal jusqu’à la fin mars 1864. On l’envoya alors à l’évêché d’Ottawa, comme vicaire à la cathédrale et chapelain du pensionnat des Sœurs Grises de la Croix. Il cessa toute activité au début de septembre 1865 lorsqu’il fut envoyé à l’hôpital des Sœurs Grises. C’est là qu’il est décédé le 5 octobre suivant, âgé de 26 ans.

Yvon Beaudoin
et Gaston Carrière, o.m.i.