Naissance à Saint-Sauveur (Isère), le 1er juin 1835
Prise d’habit à Montolivet, le 16 juillet 1858
Oblation perpétuelle à Marseille, le 7 avril 1860 (no 501)
Décès à Saint-Boniface, Canada, le 20 octobre 1892.

Jean Glénat est né le 1er juin 1835 à Saint-Sauveur, diocèse de Grenoble, France, de Jeanne Rose Maudier et de Jean Pierre Glénat dit Chopin. Il commen­ça son noviciat à Montolivet le 16 juillet 1858 et y fit son oblation perpétuelle le 7 avril 1860. Après son nom, dans le registre du Personnel 1862-1863, on a écrit: «Il avait été reçu à Montolivet com­me domestique, mais sa piété naturelle lui fit désirer la vie religieuse. D’une santé robuste, bon travailleur, dévoué, cœur gé­néreux et vertu solide. Après les épreuves du noviciat, il fut envoyé aux missions de la Rivière-Rouge.»

Mgr Grandin, en passant à Saint-Boniface, avait vu Mgr Taché s’occuper souvent de la ferme et des détails du ma­tériel nécessaire aux besoins des diffé­rentes missions. Mgr de Mazenod apprit cela avec peine et s’empressa d’envoyer à Saint-Boniface le frère Glénat. Celui-ci arriva d’Europe dès l’automne 1860, en passant par la Baie d’Hudson, et demeura pendant 32 ans au service de Mgr Taché, chargé du matériel de l’évêché et du collège; il porta également secours aux maisons de religieuses de la ville et trouva le temps de catéchiser les enfants pauvres dans différentes parties de la paroisse. Dans son rapport au Chapitre général de 1887, Mgr Taché a écrit, entre autres: «L’archevêché possède aussi le cher frère Jean Glénat, qui s’y dévoue depuis vingt-six ans. Le frère Jean a un grand zèle pour procurer le saint baptême aux petits enfants sauvages. Dans maintes circons­tances, des parents païens qui avaient refusé aux prêtres la consolation de leur laisser baptiser leurs enfants mourants, l’ont accordée au frère Jean, que tous, à Saint-Boniface, connaissent et aiment. Bon nombre de ces enfants devront au zèle du frère le bonheur du ciel. En 1886, pas moins de dix enfants sauvages ont été baptisés ainsi…»

En 1892, les forces du frère dimi­nuèrent rapidement. Il garda le lit pendant quelques semaines avant son décès survenu le 20 octobre 1892. Ses restes reposent dans le cimetière de la paroisse de la cathédrale.

Yvon Beaudoin
et Gaston Carrière, o.m.i.