Naissance à St-André-d’Embrun (Hautes-Alpes), le 4 octobre 1814
Prise d’habit à St-Just, le 14 août 1834
Oblation à N.-D. du Laus, le 27 dé­cembre 1835 (no 65)
Ordination sacerdotale à Marseille, le 25 mai 1839
Missionnaire au Canada de 1841 à 1874
Décès à l’Isle-Verte, province de Québec, le 28 février 1874.

Après ses études classiques au juniorat de Notre-Dame de Lumières (Vaucluse) et au petit séminaire d’Embrun en France, Lucien Antoine Lagier suit son frère Jean-Marie et entre au noviciat des Oblats à Saint-Just, près de Marseille, le 14 août 1834. Ses études théologiques complétées, il y est ordonné prêtre, le 25 mai 1839, par Mgr Charles Joseph Eugène de Mazenod, évêque de Marseille et fondateur des Oblats.

Lagier travaille deux ans en France, puis se joint au premier groupe d’Oblats qui débarquent à Montréal le 2 décembre 1841. Il devient vicaire à Saint-Hilaire-de-Rouville et gardien de la croix érigée sur le mont Beloeil (Saint-Hilaire) en souve­nir de la grande retraite prêchée par Mgr Charles A.M.J, de Forbin-Janson, et destinée à devenir un lieu de pèlerinage. En même temps, il continue son ministère dans les Cantons de l’Est, et ce jusqu’en 1843.

Prédicateur depuis son arrivée, le père Lagier passe ensuite quelques années à Longueuil, puis réside à Montréal; il séjourne à Bytown (Ottawa) en 1847 pour prêter main-forte à ses confrères lors de l’épidémie de typhus. En 1853, il se rend à Détroit, Michigan, pour y fonder une rési­dence, mais revient au Canada peu après. En 1858, à la demande de l’évêque de Chicago, Mgr Anthony O’Reagan, il tra­vaille, en compagnie du père Augustin Albert Brunet, dans la région de Kanka­kee, Illinois, pour y combattre l’hérésie de Charles Pascal Télesphore Chiniquy. À la suite de la prédication des deux Oblats, environ 150 schismatiques reviennent à la pratique religieuse catholique. De retour au Canada, Lagier continue sa prédication et réside à Québec de 1863 à 1868. Cette année-là il aide à la fondation de la pre­mière paroisse française de Lowell, Mass.

Connaisseur d’hommes, prudent et prédicateur de marque, son apostolat fut toujours recherché. Au cours de ses 32 années de missions, il a donné plus de 1000 retraites. Il meurt au cours d’une mission, à l’Isle-Verte, Canada.

Gaston Carrière, o.m.i.