Naissance à Locronan (Finistère), le 28 janvier 1832
Ordination sacerdotale à Quimper, le 17 mai 1856
Prise d’habit à N.-D. de l’Osier, le 6 septembre 1856
Oblation à N.-D. de l’Osier, le 7 sep­tembre 1857 (no 441)
Décès à Borella, Sri Lanka, le 13 avril 1904.

Né le 28 janvier 1832, à Locronan, diocèse de Quimper, France, Jean-Marie Le Lons a étudié au grand séminaire de Quimper et a été ordonné prêtre le 17 mai 1856. Il a commencé son noviciat à Notre-Dame de l’Osier le 6 septembre 1856, où il a fait son oblation le 7 sep­tembre 1857. Peu après son entrée au noviciat, le maître des novices a écrit: «Le Lons, charmant caractère. Il avait passé deux ans au séminaire avec le saint frère Camper qui était son ami. Il n’a pas fait de diaconale quoiqu’il ait passé quatre ans au séminaire.» Au cours de l’année, le maître des novices ne voit toujours que des qualités et des vertus chez ce père. En le proposant à l’administration générale pour la profession, il écrit encore: «C’est un bon sujet pour la piété, l’esprit et même les talents qui cependant ne sont pas extraordinaires. Il est d’un caractère doux, cependant ferme et peut-être opiniâtre. Peu d’aptitude pour la prédication. Santé assez bien.»

Le père a fait son oblation à Notre-Dame de l’Osier le 7 septembre 1857. Au conseil général, le 28 juin précédent, on l’avait désigné pour être professeur d’élo­quence et économe au grand séminaire de Fréjus, mais il passa l’année scolaire 1857-1858 à Montolivet comme profes­seur d’Écriture sainte. Il reçut ensuite son obédience pour Ceylan, partit au mois d’octobre et arriva à Colombo le 8 décembre 1858.

Il travailla d’abord à Batticaloa, Man­nar, Chilaw, Puttalam et Kayts. Il retourna à Mannar en 1878 comme supérieur du district. En 1883, Mgr Mélizan fut nommé évêque de Jaffna et appela le père Le Lons à Jaffna comme supérieur à l’évêché. Il fut envoyé à Kurunegala en 1888, puis à Waikkal, Wennappuwa et, en 1899, à Borella, chargé de la mission de Bambala­pitiya. Il eut une attaque d’apoplexie en 1901 et mourut le 13 avril 1904.

«La physionomie morale du père Le Lons, lit-on, dans une brève notice ma­nuscrite, était caractérisée par la pru­dence, le calme et la tranquillité. Il était aussi un homme de bon conseil et très judicieux dans ses avis. Il se montra toujours strict observateur de ses devoirs religieux et sacerdotaux et se concilia par ce moyen l’estime de tous ceux qui l’approchèrent. Il était d’ailleurs d’une grande bonté, porté toujours à la clémence et ennemi des décisions précipitées et téméraires.»

Yvon Beaudoin, o.m.i.