Naissance à Roscoff (Finistère), le 15 juin 1837
Prise d’habit à Nancy, le 16 février 1860
Oblation à Montolivet, le 19 mai 1861 (no 546)
Ordination sacerdotale à Marseille, le 15 mars 1862
Décès à New Westminster, Canada, le 23 janvier 1899.

Jean Marie Le Jacq est né le 15 juin 1837 à Roscoff, diocèse de Quimper, France, de Guillemette Gilet et de Guy Le Jacq. Il étudia au petit séminaire de Saint-Pol-de-Léon et au grand séminaire de Quimper, puis entra au noviciat de Notre-Dame de l’Osier le 16 février 1860 et fit profession perpétuelle au scolasticat de Montolivet, le 19 mai 1861, le dernier à avoir fait profession dans la Congrégation pendant la vie de Mgr de Mazenod. Il fut ordonné prêtre au Calvaire, le 15 mars 1862, par Mgr Patrice Cruice, évêque de Marseille. On ne trouve rien sur lui dans les comptes rendus du maître des novices et du modérateur des scolastiques, mais leurs appréciations sont résumées dans le registre du Personnel de 1862. On lit à la suite de son nom: «Petit de taille, mais robuste et d’une santé forte. Pieux et ardent. D’un caractère fort et gai. Docile et courageux. Avec des talents au-dessus du commun et de l’aptitude pour la prédi­cation. On a fait droit à son attrait pour les missions étrangères et, le 2 septembre 1862, il s’embarqua pour l’Orégon après avoir passé cinq mois en Angleterre.»

Le père passa à Lys Mary (Sick­linghall), puis partit pour la Colombie-Britannique et se dévoua d’abord à Victoria (1862-1863), pour y prendre charge de la population irlandaise et visiter les Amérindiens d’Esquimalt; il se rendit à Fort Rupert dans l’Île Victoria (1863-1866), d’où il visita les Iles de la Reine Charlotte (1864), puis à Mission City (1867-1868) et à Williams Lake (1868-1873). Il fonda la mission de Fort Saint James, à Stuart Lake (1873-1880). On lui confia la direction de la mission de Kamloops (1880-1891), d’où il retourna à Williams Lake (1891-1898). Il travailla alors dans tout le district de Cariboo.

L’auteur de sa notice nécrologique écrit que le père Le Jacq avait une «aptitude extraordinaire» pour les langues, «mais il était surtout servi par un courage à toute épreuve, par une force de caractère étonnante, qui lui faisait braver toutes les menaces des sauvages et tous les dangers des éléments. À combien de dangers ne s’est-il pas exposé, sur terre, sur mer, sur les lacs, sur les rivières, au sein des montagnes? Il n’y a que Dieu qui puisse le savoir. D’une modestie parfaite, il ne s’en vantait pas et ne parlait jamais de ses exploits. Rentré à la maison, c’était l’homme de la règle. Il s’appliquait avec assiduité, aux exercices religieux, donnant à ses confrères ou à ses sujets les plus beaux exemples de régularité…»

Forcé de se retirer pour cause de santé, le père passa les dernières années de sa vie à New Westminster, Colombie-Britannique (1898-1899) où il est décédé le 23 janvier 1899. Il a été inhumé dans le cimetière oblat de Mission City. Sa mé­moire a été conservée dans les contrées qu’il a évangélisées et on l’a surnommé «le prince des missionnaires indiens.» Une école amérindienne, un bureau de poste et un lac de la Colombie-Britan­nique ont été nommés en son honneur.

Yvon Beaudoin
et Gaston Carrière, o.m.i.