Naissance à Vieux-Condé (Nord), le 9 février 1828
Prise d’habit à N.-D. de l’Osier le 31 octobre 1849
Oblation à N.-D. de l’Osier, le 1er novembre 1850 (no 285)
Ordination sacerdotale à Marseille, le 5 octobre 1852
Décès à Montréal, Canada, le 10 mars 1895.

Hector Mauroit, frère de Léon et de Mansuet, o.m.i., est né le 9 février 1828 à Vieux-Condé, diocèse de Cambrai, France, de Agathe Merlin et de Théodore Mauroit. Il étudia au collège de Tourcoing (1842-1846), puis fut surveillant au lycée de Dunkerque (1846-1847) et d’Arras, tout en suivant les cours de l’université. Il commença son noviciat à Notre-Dame de l’Osier le 31 octobre 1849 et y fit son oblation le 1er novembre 1850. Dans ses comptes rendus de février-mars 1850, le père Jacques Santoni écrit: «Mauroit, admirablement bien, oh l’excellent sujet! Il marche sur les traces du frère Logega­ray…» Au conseil général, le 20 octobre 1850, on l’avait admis à la profession avec cette annotation: «Universitaire converti d’une conduite auparavant un peu mondaine. Dans les 15 mois qui se sont écoulés depuis, on a remarqué dans lui une bonne conduite, une vertu très solide; il a un excellent caractère, des talents au-dessus de l’ordinaire, il sera bon pour l’enseignement et la prédication.»

Il étudia la théologie au grand séminaire de Marseille en 1850-1852. D’après un compte rendu du père Jean Marchal, modérateur des scolastiques, le frère «s’est trouvé fortement éprouvé durant sa première année au séminaire: l’étude sérieuse et difficile, le régime du séminaire, la trop grande réserve des directeurs, tout lui faisait peine… Il a fallu plus de deux mois pour le remettre. Il est facilement porté aux deux extrêmes: la ferveur ou le dégoût, la grande joie ou la tristesse…» Mgr de Mazenod l’a ordonné prêtre le 5 octobre 1852 et l’a immédiate­ment envoyé à Buffalo comme professeur au collège que les Oblats ont dirigé de 1852 à 1855. Il passa alors à Saint-Pierre-Apôtre de Montréal (1855), se rendit au collège d’Ottawa (1855-1856), puis à Saint-Sauveur de Québec (1856-1857), à l’évêché d’Ottawa (1857-1864) et de nouveau à Montréal (1864-1866). Le père fut également économe provincial (1859-1865). Il se dévoua ensuite à l’université d’Ottawa (1866-1868), à Saint-Sauveur de Québec (1868-1869), devint professeur au noviciat de Lachine (1869-1870) et retourna à l’université d’Ottawa (1870-1874). Supérieur à Maniwaki de 1874 à 1891, il s’occupa en même temps des missions de Sainte-Famille d’Aumond et de Saint Cajetan, et fut envoyé à Montréal en 1891. L’auteur de sa notice écrit que le père Mauroit «avait le don, particulière­ment précieux pour un procureur provin­cial, de tenir admirablement ses livres de comptes ou d’affaires.» Il fit de même à Maniwaki, mit en ordre les archives et les comptes, compléta les lacunes des divers registres et refit le codex historique fort négligé. Il fut surtout un pasteur zélé, très aimé des fidèles.

Il passa les trois derniers mois de sa vie à l’Hôtel-Dieu de Montréal, où il mou­rut le 10 mars 1895. Ses restes reposent dans le cimetière oblat de Richelieu.

Yvon. Beaudoin
et Gaston Carrière, o.m.i.