Naissance à Liverpool, Angleterre, le 16 juin 1839
Prise d’habit à Sicklinghall le 23 septembre 1857 et à Nancy, le 28 septembre 1859
Oblation à Montolivet, le 17 février 1861 (no 530)
Ordination sacerdotale, le 1er novem­bre 1863
Dispense des vœux en 1876.

William Patrick Murray est né à Liverpool le 16 juin 1839. Il a commencé son noviciat à Sicklinghall le 23 septembre 1857 et l’a recommencé à Nancy le 28 septembre 1859. Il a fait son oblation à Montolivet le 17 février 1861 devant Mgr Hippolyte Guibert, archevêque de Tours. Après une année de théologie à Montolivet, il a été envoyé à Sicklinghall. Dans ses comptes rendus, le père Antoine Mouchette, modérateur des scolastiques à Montolivet, écrit en mars-avril 1861: «Murray, généralement régulier […]; il ne paraît pas libre dans ses directions; régulier, appliqué à ses devoirs de piété et d’étude…»; «brusqueries de caractère… Il peut devenir un bon missionnaire; il a du bon sens, d’excellents talents et une très bonne volonté.» Le père Arnoux, supérieur du scolasticat de Sicklinghall, écrit en août-septembre 1862: «il paraît assez régulier […]; moins têtu et par conséquent pas si rude dans quelques-unes de ses manières et paroles.» Le codex de Sicklinghall mentionne son ordination au diaconat à Birkenhead le 4 octobre 1863. L’Évêque de Beverley l’a ordonné prêtre le 1er novembre suivant.

D’après sa correspondance, le père était à Leeds en 1863-1865. Le 12 septembre 1865, il prêcha une retraite aux frères et aux junioristes de Sicklinhg­all et retourna à Leeds le 20 septembre. D’après ses papiers personnels, il était à Liverpool en 1867, à Sicklinghall à la fin de 1871, à Leeds en 1873, à Inchicore en 1874-1875, au noviciat de Stillorgan en janvier 1876, puis à Glencree en mars 1876. Dans le Registre du conseil général, le secrétaire a écrit le 13 mai 1872: «Le père Pinet se plaint du mauvais esprit du père Murray et du scandale qu’il donne. Le conseil est d’avis que ce sujet, étant considéré comme incorrigible, il y a lieu de l’expulser et qu’on écrivit au T.R.P. Général pour qu’il régularise cette expulsion.» Le secrétaire général écrit de nouveau le 9 février 1876: «On propose son expulsion; raison: incorrigible dans sa passion de boire.» Le père réclama contre cette décision. Le 18 février suivant, le conseil décide alors simplement «de l’admonester sévèrement et de le mettre en demeure de changer complètement de conduite». Dans son dossier aux archives générales, on a conservé le rescrit du Saint-Siège, daté du 12 mars 1876, qui donne au Supérieur général la faculté de dispenser le père de ses vœux.

Yvon Beaudoin
Michael Hughes, o.m.i.