Naissance au Pont-d’Aubenas (Ardèche), le 17 mai 1834
Prise d’habit à N.-D. de l’Osier, le 20 mai 1856
Oblation perpétuelle à Montolivet, le 17 février 1860 (no 499)
Décès à Aix-en-Provence, le 2 avril 1898.

Henri Nigros est né au Pont-d’Aubenas, diocèse de Viviers, le 17 mai 1834. Il a commencé son noviciat à Notre-Dame de l’Osier, le 20 mai 1856. Le père Vandenberghe, maître des novices, écrit dans ses notes de juin et juillet: «Nigros, bon, pieux, mais un peu léger, sans malice; profite beaucoup sous tous les rapports.» Au cours de l’été, le frère a été envoyé à Montolivet où il a fait ses premiers vœux le 1er novembre 1857, ceux de cinq ans le 17 février 1859 et les vœux perpétuels devant Mgr de Mazenod le 17 février 1860.

Dans le Registre du personnel 1862-1863, on a écrit sous son nom: «Petit de taille et petit d’esprit, santé langoureuse, piété un peu singulière, se plaît en lui-même. Travaille modérément et aime ses petites aises. Il est tailleur et ne peut guère faire autre chose. Il est resté tout le temps à Montolivet et, au départ des scolastiques, il a été à la Garde et puis, en 1863, il fut appelé à Paris.»

Malgré l’existence d’une Notice et de quelques mentions dans Missions O.M.I., on ne peut fixer avec précision la date de ses diverses obédiences, mais il semble que dans les maisons oblates il n’a jamais été tailleur. À Montolivet, de 1856 à 1861, il est infirmier et sacristain, encore infirmier à Paris de 1863 à 1870. Parmi ses malades, il compte le père Tempier. On lit à ce sujet dans sa Notice: «Il donna notamment ses soins les meilleurs au vénéré père François Tempier. Il l’aimait à l’égal d’un père, lui donnant les marques les plus touchantes d’un véritable amour filial, dormant souvent dans un coin de sa chambre, pour être prêt à lui porter secours à tout moment.»

D’après Missions O.M.I., il est à Autun pendant la guerre de 1870 et, avec les autres frères, il est mobilisé dans la Garde nationale. Il est ensuite, semble-t-il, portier et sacristain à Aix jusqu’à sa mort, à l’exception de deux années comme sacristain à Notre-Dame de Bon Secours (1880-1882) et deux années au Calvaire (1890-1891). À Aix, écrit encore l’auteur de la Notice, le frère s’acquitta de ses fonctions «à la satisfaction générale, soit des pères de la communauté, soit du public qui fréquentait alors en grand nombre la chapelle et la maison. Les fidèles admiraient la bonne organisation et l’éclat des fêtes de la chapelle, et s’édifiaient de la piété et de l’esprit de foi du sacristain; et les visiteurs étaient charmés du bon accueil et de la politesse du portier, qui avait gardé le vernis de la capitale.»

Il est mort à Aix le 2 avril 1898 à l’âge de 64 ans.

Yvon Beaudoin, o.m.i.