Naissance à Kamouraska (Bas-Canada), le 2 février 1819
Prise d’habit à Longueuil, le 20 mars 1848
Oblation à Longueuil, le 26 mars 1849 (no 249)
Ordination à Montréal, le 8 août 1852
Décès à Leeds, Angleterre, le 11 novembre 1892.

Thomas Horace Pinet est né à Kamouraska, diocèse de Québec, le 2 février 1819, de Adélaïde Chassé et de Charles Pinet. Notaire et veuf, il entra au noviciat de Longueuil le 20 mars 1848 et y fit son oblation le 26 mars 1849. Il fut alors envoyé à la maison de Saint-Alexis de Grande-Baie au Saguenay (1849-1853) où le père Jean-Baptiste Honorat avait fait des dettes. Mgr de Mazenod, écrivit à Mgr Guigues le 10 janvier 1851: «On s’occupe de réparer [les erreurs du père Honorat]. Le père Durocher en attribue le mérite au frère Pinet qu’il demande instamment qu’on lui laisse encore.»

Thomas Horace Pinet fut ordonné prêtre à Montréal le 8 août 1852 par Mgr Ignace Bourget. Envoyé à Québec en 1853, il était dans cette communauté lorsque Mgr de Mazenod le nomma économe de la province d’Angleterre le 17 août 1856. Il était préoccupé par l’importante dette de 200 000 francs de cette province, dont environ 100 000 dus par la maison et l’église de Leeds dont on commençait alors la construction. Le Fondateur écrivit au père Pinet, le 29 octobre 1856: «avec de l’ordre et de la fermeté, vous viendrez à bout de tout; mais il vous faut armer de ces deux qualités […] N’ouvrez votre coffre qu’à bonnes enseignes.»

Le père passa sa vie en Angleterre. Il résida à Manchester en 1856, à Leeds en 1856-1866, à Sicklinghall en 1866-1867, puis de nouveau à Leeds, comme provincial en 1867-1873, et jusqu’à sa mort. Il était l’ami intime du cardinal Henry Manning. L’auteur de sa notice écrit: le père Pinet «a été toujours considéré pour la sagesse de ses conseils, pour sa prudence et son esprit nettement religieux […] À Sainte-Marie de Leeds, il était constamment à l’autel et au confessionnal ou dans l’oratoire; et cela, le matin, à midi, le soir, pendant presque quarante ans! Dans les écoles, de temps en temps dans la chaire de vérité, souvent dans sa charge de supérieur, il était plein de zèle, d’un zèle peut-être rude et qui pouvait même quelquefois devenir dur, mais qui restait toujours droit, honnête et désintéressé…» Il est décédé à Leeds, le 11 novembre 1892 et a été inhumé dans le cimetière de cette ville.

Yvon Beaudoin
et Gaston Carrière, o.m.i.