Naissance à Varennes (Bas-Canada), le 30 octobre 1811
Ordination sacerdotale à Montréal, le 3 février 1839
Prise d’habit à Marseille, le 7 décembre 1846
Oblation à Marseille (?), le 8 décembre 1848 (no 227)
Expulsion au printemps de l’année 1856
Décès à La Prairie, Canada, le 28 septembre 1883.
François Toussaint Rouisse est né à Varennes, alors diocèse de Québec, le 30 octobre 1811, de Josephte Cadieux et d’Alexis Rouisse. Ordonné prêtre à Montréal, le 3 février 1839, par Mgr Ignace Bourget, coadjuteur de Montréal, l’abbé Rouisse fut vicaire à Rigaud (1839-1840), et à Saint-Cuthbert (1840), curé à Saint-Thomas de Joliette (1841-1842), à Saint-Gabriel de Brandon (1842-1844) et desservant de Saint-Valentin (1844-1846).
Il commença son noviciat à Marseille le 7 décembre 1846 et le fit entièrement à Notre-Dame de l’Osier sous la direction du père Ambroise Vincens. À l’été 1847, il voulut voyager et son noviciat fut ainsi interrompu. On pensa alors de le renvoyer, mais le père Vincens conseilla plutôt de prolonger son épreuve d’une année. Il écrivit le 23 septembre 1848: Le père Rouisse «est le même qu’il était il y a six mois, c’est-à-dire d’un caractère sans consistance, d’un naturel fort léger, d’une facilité étonnante à parler de tout et hors de propos, d’un esprit faux et d’un genre assez étroit mais, avec ces défauts, il y a aussi chez ce prêtre de bonnes qualités, un attachement sincère à sa vocation, l’amour de la famille, un certain dévouement, de l’ardeur dans le travail et quelque savoir-faire». Il fit son oblation, probablement à Marseille, le 8 décembre 1848. Il reçut son obédience pour l’Angleterre où il travailla avez zèle à Aldenhem puis, semble-t-il, à Everingham jusqu’en 1851. Il accompagna alors le père Tempier lors de la visite de celui-ci en Angleterre au printemps de l’année 1851. Mgr de Mazenod écrivit au père Tempier, le 1er mai: «J’ai tenu à ce que le père Rouisse vous accompagnât en Angleterre […] Il vous sera très utile et vous lui ferez du bien. Chemin faisant, donnez-lui de bons conseils. Je crois qu’on peut l’utiliser. Il est de fait que depuis son départ d’Aldenham, il n’y a plus eu de conversions, tandis que le chiffre quand il est parti dépassait le nombre de cent.»
Le père Rouisse rentra au Canada au cours de l’été 1851. Il travailla à Saint-Pierre-Apôtre de Montréal de 1851 à 1856. Au mois d’avril 1856, le père Jacques Santoni, provincial, annonça à Mgr de Mazenod que le conseil provincial avait décidé d’urgence le renvoi immédiat du père Rouisse pour désobéissance formelle et autres graves fautes. Le 8 avril 1856, le conseil général confirma cette expulsion.
Dispensé de ses vœux, l’abbé Rouisse travailla d’abord à Keeseville, New York (1856-1857), puis on perd ses traces jusqu’au moment où il se retira à La Prairie, Québec (1880-1883). C’est là où il mourut le 28 septembre 1883 et où il fut inhumé.
Yvon Beaudoin
et Gaston Carrière, o.m.i.