1. Eulalie Durocher 1811-1849 (Mère Marie-Rose)
  2. La Congrégation des Sœurs des Saints Noms de Jésus et de Marie
  3. Prolongement de la Congrégation d’hier à demain
  4. Présence des Oblats de Marie Immaculée dans l’œuvre des Saints Noms de Jésus et de Marie
  5. Conclusion

Eulalie Durocher 1811-1849 (Mère Marie-Rose)
La fondatrice des Sœurs des Saints Noms de Jésus et de Marie, Eulalie Du­rocher, est née au Canada, plus préci­sément à Saint-Antoine-sur-Richelieu, l’une des plus belles régions du Québec, le 6 octobre 1811. Elle est la dernière d’une famille de dix enfants qui donne à la société et à l’Église trois prêtres, dont deux Oblats, deux religieuses et des laïcs engagés. Frêle de santé, Eulalie reçoit son éducation première dans sa famille. Elle fréquente ensuite les couvents des Sœurs de la Congrégation de Notre-Dame à Saint-Denis-sur-Richelieu, puis à Montréal.

Dès sa jeunesse, ce qu’elle veut, elle ne le veut pas à demi. Après deux projets de vie religieuse, elle est appelée, avec son père devenu veuf, au presbytère de Beloeil, où son frère Théophile est curé. De 1831 à 1843, Mlle Durocher se dévoue tant au presbytère que dans la paroisse où elle devient «agente de pastorale », dirions-nous aujourd’hui.

À vingt ans, stimulée par la foi et la charité qui l’animent et secondée par Mélodie Dufresne, une amie qui demeure avec elle, Eulalie déploie ses talents d’organisatrice, de rassembleuse et d’éducatrice. Elle seconde son frère dans la préparation des fêtes, la formation des jeunes, la visite des familles dans le besoin, l’écoute des prêtres fatigués ou malades accueillis au presbytère. Elle collabore à la mission d’évangélisation des Oblats de Marie-Immaculée arrivés à Montréal puis à Saint-Hilaire-de-Rouville en 1841. Ces derniers l’appellent leur «troisième missionnaire ». Sous leur direction, elle fonde une Congrégation d’enfants de Marie qui regroupe une centaine de jeunes filles sous sa prési­dence. Elle prolonge ainsi son action missionnaire jusque dans les campagnes et les paroisses environnantes. On note bien vite une transformation dans les familles. La relation intime qu’elle entre­tient avec son Dieu dans la prière, décu­ple ses forces et ses projets. Au moment où Eulalie s’apprête à quitter le presby­tère pour Longueuil en 1843, les parois­siens la surnomment déjà avec affection «la sainte de Beloeil ».

La Congrégation des Sœurs des Saints Noms de Jésus et de Marie
Dans les années 1840, Mgr Ignace Bourget, évêque de Montréal travaille activement au recrutement de commu­nautés religieuses françaises qui l’aide­raient à prendre en charge l’éducation des jeunes de son diocèse. Il est peiné de voir que les enfants pauvres sont privés d’écoles et d’instruction religieuse. Déjà, il avait lancé un grand projet d’évangéli­sation animé par Mgr Charles de Forbin-Janson. Il faut contrer les effets néfastes de l’ignorance religieuse et de l’alcoo­lisme. Eulalie Durocher, sa compagne Mélodie Dufresne et quelques «enfants de Marie» sont de «la mission» qui fut un succès.

Peu à peu, Mlle Durocher entrevoit le bien qui résulterait d’une direction donnée aux filles qui sont appelées à vivre dans le monde; mais elle comprend aussi qu’un tel bien ne peut s’opérer que par une congrégation religieuse. Elle expose ses vues au père Pierre-Adrien Telmon, o.m.i., son directeur spirituel. Ce dernier est tout heureux de telles disposi­tions et il lui propose de fonder une nouvelle communauté de religieuses enseignantes. Cependant, Eulalie ne pense nullement à être elle-même fonda­trice. Elle s’entend plutôt avec le père Telmon pour demander quelques reli­gieuses des Sœurs des Saints Noms de Jésus et de Marie de Marseille qui relèvent de Mgr Eugène de Mazenod. Elle est prête à défrayer les dépenses des reli­gieuses qui viendront de France. Mélodie Dufresne et elle seraient les deux premières candidates canadiennes.

Le projet rejoint les attentes de M. l’abbé Louis-Moïse Brassard, curé de Longueuil, qui désire posséder un couvent dans sa paroisse. La chose est soumise à Mgr Bourget qui s’en réjouit et en autorise la réalisation. Avant même la réponse de France, la fabrique de Lon­gueuil achète un terrain avec maison pour y loger convenablement les religieuses et leur donner une belle chapelle. Informées des exigences de cette mission, les religieuses de Marseille n’acceptent pas de venir au Canada.

Informé de la situation, Mgr de Mazenod intervient auprès de la supé­rieure de Marseille, Mère Marie de Saint-Augustin-de-Jésus. Rien ne change. Dans une lettre datée du 10 août 1843, il suggère à Mgr Bourget de commencer l’œuvre avec les deux personnes qui sont disposées à entrer dans la communauté française.

Lorsque la famille Durocher apprend cette nouvelle et réalise qu’Eulalie est prête à relever le défi, les oppositions montent les unes après les autres. Pour­tant, elle a trente et un an. Ne peut-elle pas disposer d’elle-même? Son frère l’abbé Théophile surtout, ne l’entend pas ainsi, et pour mille raisons. C’est l’étape la plus critique du cheminement voca­tionnel d’Eulalie. On la traite de tous les noms et souvent devant les visiteurs: folle, exaltée, bigote, négligente à l’égard de son vieux père, etc. L’abbé Théophile va jusqu’à réduire le nombre des commu­nions d’Eulalie, ce qui lui est la plus douloureuse des épreuves à vivre. Elle souffre en silence et reste sereine malgré tout. Dieu la met à l’épreuve, elle ne perd jamais de vue le désir ardent qu’elle a d’être à lui.

Un jour, il vient à Eulalie la pensée d’aller consulter son frère Eusèbe, o.m.i., au confessionnal. Il lui dit:

« Vous pourriez vous sauver chez les Sœurs Grises, mais vous ne feriez pas la moitié du bien que vous feriez à Lon­gueuil, mais attendez-vous et préparez-vous à toutes sortes de souffrances. »

Eulalie est soudain comblée de douceur et remplie d’ardeur. Elle se con­sacrera à Dieu dans une communauté où on lui promet de souffrir comme son divin modèle. Heureuse, elle poursuit son projet.

Le 16 octobre 1843, Eulalie se rend à Longueuil, où se trouve la nouvelle rési­dence des pères Oblats pour assister à la profession religieuse de son frère Eusèbe. Dans l’après-midi, Mgr Bourget profite de la circonstance pour traiter du projet de fondation avec les pères Oblats, M. l’abbé Brassard, curé de Longueuil et Eulalie elle-même. Mgr veut l’établis­sement de la nouvelle communauté d’enseignantes à Longueuil et il convie Eulalie Durocher à s’y consacrer avec Mlles Mélodie Dufresne et Henriette Céré. Voilà enfin l’appel décisif attendu depuis longtemps. Le 28 octobre 1843, le rêve des trois pionnières devient réalité dans l’école de la Fabrique située presque en face de l’église Saint-Antoine et où enseigne Mlle Céré. C’est par une retraite de trois jours, dirigée par le père Telmon, o.m.i., et le père Honorat, o.m.i., qu’elles commencent leur formation.

Le règlement que les futures religieuses suivent est «un extrait» adapté de la Règle des Oblats, car elles n’ont pas reçu l’exemplaire des Constitu­tions des Sœurs SNJM de Marseille. Dans l’humble couvent de pierres qui a deux étages et mesure 37 pieds par 31, une soixantaine de personnes circulent durant le jour et quinze à dix-sept y couchent dans quatre chambres basses et exiguës. C’est un exploit qui exige à coup sûr bien des renoncements, mais la joie et l’union règnent dans la maisonnée.

Le 28 février 1844, la première période de formation terminée, les trois jeunes femmes font un pas important vers la vie religieuse. Elles commencent leur noviciat en changeant d’habit et de nom. Le modèle du costume de Marseille n’est pas arrivé, on essaie de le reproduire le plus fidèlement possible. Le père Hono­rat, supérieur des Oblats, le père Jean-François Allard, directeur et chapelain du couvent, M. l’abbé Brassard, curé de Longueuil et l’abbé Théophile Durocher, frère d’Eulalie sont de la fête ainsi que les autres candidates et quelques élèves. Mgr Bourget proclame les noms de religion des trois novices: Henriette Céré se nommera désormais sœur Marie-Madeleine, Marie-Josephe (Mélodie) Dufresne, sœur Marie-Agnès et Mélanie-Eulalie Durocher, sœur Marie-Rose.

Le 4 août 1844, le groupe déménage au «grand couvent» acheté par M. l’abbé Brassard. L’élan est donné, la communauté croît avec une rapidité surprenante. En septembre 1844, on accueille trente-trois pensionnaires et quatre-vingts externes. Le 8 décembre 1844, c’est la profession religieuse des trois fondatrices et l’érection canonique de la nouvelle Congrégation des Sœurs des Saints Noms de Jésus et de Marie. Dans l’après-midi, Sœur Marie-Rose est nommée supérieure. Les sœurs «sont dans la jubilation» devant ce choix.

Première responsable du couvent de Longueuil, Mère Marie-Rose se montre attentive aux personnes et aux événe­ments, elle organise avec discernement la vie de la communauté et de l’œuvre d’éducation. Cette tâche, elle ne saurait l’accomplir sans une étroite collaboration avec ses sœurs et ses aides, mais surtout avec les supérieurs ecclésiastiques, les représentants de la Commission scolaire et de la Ville de Longueuil. Que dire de la collaboration de Mgr Bourget, des pères Oblats, de M. le Curé Brassard!

Incorporée civilement pour tout le Canada, le 17 mars 1845, grâce au zèle du notaire Me Louis Lacoste, la Congré­gation va de l’avant. Consciente de ses limites au plan académique, Mère Marie-Rose confie au père Allard, o.m.i., la formation et la direction pédagogique des maîtresses de classe. Elle a aussi recours aux Frères des Écoles chrétiennes qui leur partagent des méthodes d’enseigne­ment éprouvées. Compte tenu de l’igno­rance religieuse du milieu, Mère Marie-Rose attache une grande importance à la formation chrétienne et ne néglige rien de ce qui pourrait la favoriser. C’est par des examens publics que les parents, les auto­rités religieuses et civiles peuvent se rendre compte de la qualité des pro­grammes, du travail des professeurs et du succès des enfants. Les journaux de l’époque en font plus d’une fois mention.

Une œuvre comme celle du couvent de Longueuil et de la fondation d’une communauté ne peut se réaliser sans épreuves. La plus grande que Mère Marie-Rose eut à subir fut l’action secrète et néfaste de l’abbé Charles Chi­niquy. Refusé chez les Oblats et au couvent de Longueuil, il se réfugie chez le curé Brassard qu’il tourne contre les Sœurs des Saints Noms de Jésus et de Marie et leur œuvre. Avec une sagesse et un discernement remarquables, Mère Marie-Rose fait face aux nombreuses difficultés issues de cette situation. La survie même de la Congrégation est en cause. La libération vient enfin de Mgr Bourget qui prend conscience des fourberies et des calomnies de l’abbé Chiniquy et le démet de ses fonctions.

La paix revient peu à peu au couvent, mais la santé de Mère Marie-Rose donne des inquiétudes. Une autre peine s’ajoute à ses souffrances: les Oblats de Marie-Immaculée devront abandonner leurs ser­vices au couvent où ils seront remplacés par un prêtre séculier canadien. Malgré les bons soins et les prières, Mère Marie-Rose décède le 6 octobre 1849. Elle n’a que trente-huit ans et six ans de vie religieuse. On devine la désolation de la communauté naissante qui compte déjà quatre maisons et quarante-quatre membres.

Une élève qui deviendra religieuse décrit la célébration des funérailles comme une véritable fête:

« Le 8 octobre 1849 était une belle journée ensoleillée. Tout un peuple se tenait dans l’attitude la plus respectueuse. Les chants étaient solennels, la couche funèbre ornée de fleurs et portée en triomphe à la tête de la foule, car toute la paroisse était accourue aux funérailles. »

Ce témoignage laisse croire que, pour les paroissiens de Longueuil, Mère Marie-Rose avait été le même témoin de foi et d’amour qu’en 1840 on appelait: «la sainte de Beloeil ». Elle a été béatifiée le 23 mai 1982 par le Pape Jean-Paul II. La vertu qui la caractérisait c’est la charité, sa spiritualité et son zèle apostolique s’enracinaient dans la Parole de Jésus: «Je suis venu apporter le feu sur la terre et combien je voudrais qu’il brûle », Luc 12,49.

De 1925 à 2004, les restes de Mère Marie-Rose ont été conservés à la maison mère des Sœurs de Saints Noms de Jésus et de Marie située à Montréal. Comme cette dernière a été vendue à l’Université de Montréal en 2003, le tombeau a été transporté à la cocathédrale de Lon­gueuil, le 1er mai 2004. Dans une magni­fique chapelle qui lui est dédiée, Mère Marie-Rose est désormais accessible à la dévotion de tout le peuple de Dieu

« Ce qui reste de toi, Marie-Rose
c’est beaucoup plus qu’un corps
déposé dans une tombe neuve.
C’est la joie de te donner
à l’Église universelle. »

Prolongement de la Congrégation d’hier à demain
Brûlée du zèle apostolique qui émane de son grand amour de Dieu, Mère Marie-Rose lègue à ses filles le désir de porter au monde la Bonne Nouvelle. À l’invitation des évêques ou des curés, des écoles et des couvents s’ouvrent dans plusieurs villages ou villes du Québec, dans l’Ouest et l’Est des États-Unis, en Ontario, au Manitoba, en Afrique du Sud, au Cameroun et au Niger, au Japon, au Brésil, au Pérou, en Haïti et récemment (2003), au Viêt-nam.

La Congrégation voit passer ses membres de 44 (1849) à 293 en 1873, à 727 en 1895, à 1117 en 1926, à 4211 en 1966. Le père Telmon, o.m.i.,, écrit en 1876: «Je suis émerveillé du prodigieux développement de cette communauté qui commença si petitement à Longueuil. Voilà la meilleure preuve de la sainteté de Mère Marie-Rose ».

Cependant l’Institut des Saints Noms de Jésus et de Marie comme bien d’autres, est fortement marqué par les changements que vit la société de 1966 à 2004. Le nombre de ses membres baisse considérablement et passe de 4211 à 1425, dont 90 au Lesotho. En 160 ans, la Congrégation a donné à l’Église environ 7000 religieuses. De plus, elle compte 500 femmes et hommes associés qui vivent de sa spiritualité et de sa mission.

À Saint-Antoine, à Beloeil, à Lon­gueuil, Eulalie Durocher (Mère Marie-Rose) n’a voulu autre chose que de libérer les personnes. Aujourd’hui, pour les Saints Noms de Jésus et de Marie, cette libération passe moins par l’ensei­gnement que par des activités liées à la justice, à la reconnaissance de la dignité humaine, à la lutte à la pauvreté: alphabétisation, lutte à la violence faite aux femmes et aux enfants, aide aux émigrants, etc. Les tâches pastorales restent un engagement majeur pour plus­ieurs. C’est le charisme de la Congréga­tion qui reste toujours le critère de la mission des SNJM.

En fidélité à l’esprit de notre Fondatrice, nous sommes une commu­nauté de religieuses consacrées à Dieu, aux noms de Jésus et de Marie, et nous voulons, par notre vie, proclamer la primauté de l’amour de Dieu. Animées par une charité active, nous collaborons à la mission éducative de l’Église par l’éducation chrétienne, surtout celle de la foi, avec un souci particulier pour les pauvres et les défavorisés.

Présence des Oblats de Marie Immaculée dans l’œuvre des Saints Noms de Jésus et de Marie
Déjà, l’histoire des Sœurs des Saints Noms de Jésus et de Marie fait mention du rôle prépondérant joué par les Oblats de Marie-Immaculée dans la fondation de cette Congrégation, tant au plan spirituel que pédagogique. Le père Pierre Du­chaussois, o.m.i., qui a écrit la biographie de Mère Marie-Rose en 1931 sous le titre de Rose du Canada, mentionne qu’elle n’a eu pour directeurs spirituels, depuis l’heure décisive de sa vocation jusqu’à sa mort, que des Oblats de Marie Immaculée.

Plusieurs des missions fondées par les Sœurs des Saints Noms de Jésus et de Marie ont permis une précieuse collabo­ration avec les Oblats. Qu’il nous suffise d’en mentionner deux des plus marquantes. En 1874, la communauté ouvre une mission au Manitoba. Dans une lettre à Mgr Taché, o.m.i., Mère Marie-Stanislas écrit: «Cette fondation est le premier tribut de reconnaissance aux Oblats de Marie-Immaculée qui ont tant fait pour nous au début de notre petite société religieuse. »

En 1931, six missionnaires des Saints Noms de Jésus et de Marie s’embarquent sur le Calumet en route vers le Basuto­land (Lesotho), ce petit pays d’Afrique autrefois évangélisé par Mgr Allard, o.m.i.. Mission fructueuse, puisque aujourd’hui cette province autonome compte 90 religieuses indigènes qui pour­suivent l’œuvre de Mère Marie-Rose jusqu’en Afrique du Sud.

Certains autres liens méritent d’être retenus. En 1895, le père Louis Soullier, o.m.i., supérieur général, et Mère Jean-Baptiste, snjm, supérieure générale, établissent, par un pacte solennel, un échange de biens spirituels entre leurs deux familles religieuses.

Pendant plus de cent ans, la retraite annuelle des sœurs fut prêchée, en alter­nance, par un Oblat et par un Jésuite. La charge de chapelain, à la Maison mère d’Outremont bâtie en 1925, a été assu­mée par un Oblat durant soixante-six ans et celle de procureur général auprès du Saint-Siège, l’est encore et ce, depuis cent vingt-sept ans. Ce sont encore des Oblats de Marie-Immaculée qui ont été les postulateurs de la cause de béatifica­tion de Mère Marie-Rose et c’est le père Angelo Mitri, o.m.i., qui l’a menée à terme, le 23 mai 1982. Comment oublier l’émouvante cérémonie à Saint-Pierre de Rome et la chaleureuse réception offerte dans les jardins de la Maison générale des Oblats de Marie Immaculée.

Conclusion
Cent dix-sept ans après sa mort, les auteurs du Traité des vertus (Super virtutibus, p. 101) rédigé en vue de sa béatification, reconnurent en Mère Marie-Rose «un précurseur» des valeurs religieuses préconisées par le concile Vatican II. Ils décelèrent dans ses orien­tations, une messagère des temps nou­veaux, ils découvrirent en elle une synthèse renouvelée des valeurs religieuses, sociales et culturelles, un aspect nouveau des vérités fondamentales et éternelles. On ne se surprendra pas que jugeant toujours actuelles les vertus de cette authentique fille de l’Église, les pro­moteurs de sa cause aient recommandé qu’elle soit publiquement proposée comme modèle pour notre temps.

Le feu de la charité qui brûlait au cœur de Mère Marie-Rose a rayonné jusqu’à ce jour et traversé les frontières par l’éducation des jeunes et des adultes. On aime cette spiritualité simple et imi­table. Aujourd’hui encore, cette «Rose au cœur de feu », éclaire et réchauffe les âmes assoiffées d’amour, de paix et de liberté.

Yolande Laberge, snjm