Naissance à Bonnieux (Vaucluse), le 25 mai 1831
Prise d’habit à N.-D. de l’Osier, le 22 octobre 1850
Oblation à N.-D. de l’Osier, le 30 octobre 1851 (no 314)
Ordination sacerdotale à Marseille, le 24 juin 1855
Décès à Marseille, le 21 février 1916.

François Xavier Bonnefoi (AG).

François Xavier Bonnefoi est né à Bonnieux, diocèse d’Avignon, le 25 mai 1831. À la fin de l’année de philosophie au grand séminaire d’Avignon, il est entré au noviciat de Notre-Dame de l’Osier le 22 octobre 1850 et y a fait son oblation le 30 octobre 1851. On l’avait admis à la profession au conseil général le 5 octobre précédent, avec cette annotation dans le Registre des procès-verbaux: «Caractère doux et même un peu mou, mais pieux, régulier, soumis, aimant beaucoup sa vocation, talents plus qu’ordinaires, ayant des dispositions pour la prédication.»

Il a étudié la théologie au grand séminaire de Marseille de 1851 à 1855 avant d’être ordonné prêtre par Mgr de Mazenod le 24 juin 1855. Dans le Registre du compte rendu des oblats (1853-1867), le modérateur des scolastiques parle de la santé plutôt faible de François Xavier Bonnefoi, mais souligne surtout ses qualités et ses vertus: «modèle d’exactitude à la Règle; en très bons rapports avec tous ses frères; conduite excellente sur tous les rapports, remarquable surtout pour sa charité et son exactitude dans les moindres choses, etc.»

Au cours de sa vie, le père Bonnefoi a prêché sans cesse, surtout dans le Midi. Il a d’abord travaillé à Notre-Dame de Lumières en 1855-1858 où le père Telmon tenait à l’avoir parce que le père pouvait prêcher en provençal. Il est à Notre-Dame de Sion en 1859-1860, à Notre-Dame de l’Osier en 1860-1861, à Autun en 1860-1861, puis de nouveau à Notre-Dame de Lumières de 1862 à 1870, d’abord comme missionnaire puis comme directeur du juniorat de 1867 à 1870. On le trouve à Notre-Dame de Bon Secours de 1871 à 1875 et au Calvaire à Marseille de 1875 jusqu’aux expulsions en 1880. Il est supérieur à Notre-Dame de Lumières de 1882 à 1886 et à Notre-Dame de l’Osier de 1887 à 1889. De 1889 à 1901, il réside au Calvaire où il est supérieur en 1899-1901. Le 1er janvier 1902, il est envoyé à Notre-Dame de la Garde. Dans la revue Missions O.M.I., le père Bessières, supérieur de cette communauté, écrit: «À l’occasion du nouvel an, le 1er janvier 1902, le R. P. Provincial nous donnait comme étrenne le bon père Bonnefoi qui devait trouver, à l’ombre de notre pieux sanctuaire, en quittant le Calvaire, un repos bien gagné. Hélas! les noviciats sont durs pour les hommes sans vocation. Le père Bonnefoi ne sera jamais profès chez les paresseux. Il demeure le confesseur ordinaire des sœurs de l’Espérance, le confesseur extraordinaire des religieuses de la Visitation, des Minimesses, des sœurs de Saint-Charles, du Saint-Nom de Jésus, de Saint-Joseph. Il a prêché le carême dans l’église paroissiale de Montolivet, une retraite à la congrégation de Sainte-Anne à Auriol, un sermon de circonstance à la Visitation, une retraite aux Madeleines du Refuge, la retraite annuelle aux sœurs de Saint-Charles à Avignon; il a donné une pieuse et chaleureuse allocution dans la basilique aux pèlerins des Crottes. Comme son glorieux patron saint François Xavier, il répond au travail par l’appel du travail, amplius, Domine, amplius.»

En 1903, les Oblats furent expulsés de la maison oblate et du sanctuaire de Notre-Dame de la Garde et durent se disperser. Le père Bonnefoi demeura chez des amis à Marseille, où il mourut le 21 février 1916. L’abbé Castet a alors écrit une page sur lui dans la Semaine religieuse de Marseille. On lit entre autres: «Son action spirituelle fut visiblement bénie de Dieu au cours des nombreux travaux de sa vie apostolique. L’entraînement de sa parole de feu et surtout l’ascendant de sa vie si édifiante opérèrent de multiples conversions. Pendant un demi-siècle environ le Dauphiné, la Savoie, le Languedoc, la Provence et spécialement Marseille bénéficièrent de son zèle […] Homme de grand bon sens et de jugement éclairé, on le consultait avec fruit même pour les affaires temporelles et si les années avaient ralenti son allure et diminué ses forces physiques, elles n’avaient du moins altéré en rien la vigueur de son intelligence qu’il conserva jusqu’à la fin…»

Yvon Beaudoin, o.m.i.