Naissance à Aurignac (Haute-Garonne), le 19 septembre 1831
Ordination sacerdotale à Toulouse, le 29 décembre 1854
Prise d’habit à N.-D. l’Osier, le 31 octobre 1857
Oblation à N.-D. de l’Osier, le 1er novembre 1858 (no 465)
Sortie au mois de juin 1878.

Pierre Bonnemaison (AG).

Pierre Bonnemaison est né à Aurignac, diocèse de Toulouse, le 19 septembre 1831. Il a reçu l’onction sacerdotale à Toulouse le 29 décembre 1854 et a été vicaire dans le diocèse. Entré au noviciat de N.-D. de l’Osier à 27 ans, le 31 octobre 1857, il y a fait son oblation le 1er novembre 1858. En le recevant au noviciat, le père Vandenberghe a écrit dans ses notes: «C’est une vocation qui s’est formée depuis longtemps; il est bien décidé; il a de la capacité et de la piété; d’un caractère heureux.» Par la suite, chaque mois, le maître des novices souligne toujours «la bonne volonté» et «les bons sentiments», mais découvre plusieurs défauts: «naturellement vaniteux, épris de lui-même»; «très imparfait surtout par sa suffisance»; «esprit léger et un peu volage»; «caractère remuant, facile, léger, peu d’exactitude»; .n’aime pas beaucoup le travail». Il le propose cependant pour la profession et le père est admis au conseil général, le 24 octobre 1858, malgré des notes peu favorables.

D’après le Registre du Personnel 1862-1863, on appréciait sa «parole d’une simplicité très grande, mais insinuante et persuasive. D’abord missionnaire à Notre-Dame de l’Osier, il communiqua trop avec l’extérieur. Il fut envoyé à Cléry en novembre 1861».

Il demeure à Notre-Dame de Cléry jusqu’à la fin de l’année 1865 et prêche beaucoup de missions, souvent énumérées dans la revue Missions O.M.I. En novembre 1865, il reçoit son obédience pour le Texas et part avec le père Augustin Gaudet et quelques jeunes pères. Il travaille à Brownsville pendant trois ans. Le 6 mai 1869, le père Gaudet supplie le père Fabre de rappeler au plus tôt en France le père Bonnemaison qui, à l’intérieur de la communauté, ne suit pas les exercices, passe son temps à dormir et dérange les confrères; en mission il est insupportable par ses manières et a mis la division dans le rancho par ses commérages; en plus de cela, il est «amouraché d’une personne»; cela est connu et scandalise.

À son retour en France, il semble avoir été de maison à Angers. Dans une lettre de janvier 1875, il dit qu’il arrive à Tours, provenant d’Angers mais, peu après, il est envoyé à Saint-Jean d’Autun comme aumônier dans une caserne. Au conseil général, le 20 mai 1878, on signale que «la conduite du père Bonnemaison a été dénoncée comme scandaleuse. Ce père, écrit-on, sera mis en demeure de s’expliquer et l’on verra ce qu’il y aura à faire». Le 24 mai, on décide de l’envoyer à Notre-Dame de Sion, sans pouvoirs. Dans le procès-verbal du conseil général, le 14 juin, le secrétaire écrit: «Le père Bonnemaison s’est fait justice à lui-même. Au lieu d’accepter son changement, il s’est retiré chez lui sans forme de procès. Il est à plaindre, mais la congrégation ne fait pas une perte en le perdant.»

Yvon Beaudoin, o.m.i.