Naissance à Nancy (Meurthe-et-Moselle), le 13 octobre 1836
Prise d’habit à Nancy, le 9 mai 1858
Oblation à Montolivet, le 27 mai 1860 (no 504)
Ordination sacerdotale à Autun, le 5 juillet 1863
Dispense des vœux en 1869.

Marie Jules Auguste Cosson est né à Nancy, France, le 13 octobre 1836, de Justine Thérèse Henriel et d’Henri Cos­son. Il a commencé son noviciat à Nancy le 9 mai 1858. Le maître des novices a écrit dans un rapport, en mai 1858: «Cosson: ce jeune homme sort du monde où sa foi avait fait un complet naufrage. Ramené par un excellent prêtre de sa connaissance, il s’est donné au bon Dieu sans marchander.» En 1859-1860, tout en suivant les cours de philosophie, il a fait sa seconde année de noviciat à Montolivet où il a prononcé ses vœux devant Mgr de Mazenod, le 27 mai 1860. Il a étudié la théologie à Montolivet en 1860-1862, puis au scolasticat d’Autun en 1862-1863. Mgr Jacques Jeancard l’a ordonné prêtre à Autun le 5 juillet 1863.

Après son nom dans le Registre du Personnel de 1862-1863, on lit ceci: «taille ordinaire; caractère: attachement à son propre sens; exerce de l’influence, sérieux, judicieux, tenace, un peu sombre, enclin au pessimisme; santé assez bonne, fatigue d’estomac; piété éclairée et vraie, ne se fait pas illusion sur ses défauts; besoin d’être fort contre son caractère; talents plus qu’ordinaires; esprit pénétrant, raisonneur; après son ordination il fut nommé professeur de philosophie au sco­lasticat d’Autun; il a de la science; il a fait de très bonnes études; parle bien soit en latin soit en français.»

Le père n’enseigna qu’une année. Il exerça ensuite le ministère à Liverpool en 1864-1867, à Saint-Pierre-Apôtre de Montréal en 1867-1868, à l’évêché d’Otta­wa et à la paroisse Saint-Joseph de Lowell au début de 1868. En juillet 1868, il écrit à la congrégation de la Propagande pour demander la dispense de ses vœux. Dans une lettre sans date, il dit qu’il n’a pas fait librement son oblation et qu’en Angleterre personne ne voulait de lui. Le secrétaire général écrit dans le Registre des conseils généraux, le 4 février 1869: «On déplore la défection du père Cosson, sans regretter cependant la sortie de ce sujet, son attitude étant ce qu’elle était. La réponse de la Propagande à la demande de dispense faite par lui était conçue en ce sens qu’on autorisait ce sujet à se faire dispenser par un évêque.»

Après sa sortie, il fut vicaire à la paroisse de l’Immaculée Conception de Marlborough, Mass., en 1868-1871, puis curé à la paroisse Our Lady of the Rosary de Spencer, Mass., jusqu’à sa mort, survenue le 25 juillet 1879.

Yvon Beaudoin
et Gaston Carrière, o.m.i.