C’est en 1851 que le père Henri Faraud visita pour le première fois le fort Résolution. Il y commença en 1856 la construction de la maison-chapelle dédiée à Saint-Joseph. Ce fort, situé à plus de 500 kilomètres du lac Athabaska et de 1000 kilomètres de l’Île-à-la-Crosse, se trouve sur l’île Orignal à l’embouchure de la rivière des Esclaves sur ce lac, un des plus grands du Canada.

Fort Resolution

Le fort était fréquenté par les Amérindiens de la tribu des Esclaves et par d’autres tribus. Les premiers missionnaires résidants furent, en 1858, les pères Henri Faraud, Germain Eynard, Zéphirin Gascon, les frères Jean Perréard et Joseph Kearney, puis le père Henri Grollier qui de là, en 1859, descendit le fleuve Mackenzie jusqu’à fort Norman et Good Hope. Mgr Vital Grandin y fit une visite en 1861 et fit cette deion de la mission: «une pauvre maison de bois, couverte en écorces, surmontée d’une croix, et entourée de quelques loges sauvages…» Dans un rapport au chapitre général de 1870, Mgr Isidore Clut, écrivit: «Depuis vingt et un an, le père Gascon dirige la mission Saint-Joseph. Avec son grand zèle pour l’instruction de son peuple, composé de Métis et d’Amérin­diens, il a formé une chrétienté modèle. »

Les Oblats de cette mission visitaient régulièrement plusieurs autres postes à de grandes distances: Sainte-Anne à l’embouchure de la rivière aux Foins (Hay River), Saint-Vincent de Paul à l’est du Grand Lac des Esclaves et Saint-Michel au fort Rae, etc. Le 13 mai 1862, cette mission du diocèse de Saint-Boniface passa au vicariat apostolique d’Athabaska-Mackenzie (Mackenzie en 1901) et au vicariat de missions du même nom le 30 novembre 1864 (du Mackenzie en 1901). Une école-pensionnat fut ouverte en 1903 et un hôpital en 1939, dirigés par les Sœurs de la Charité de Montréal. Les Oblats ont quitté cette mission vers 1990.

Yvon Beaudoin, o.m.i.