1. Les débuts
  2. La population
  3. Projet pastoral
  4. Arrivée des Sœurs de la Sainte-Famille
  5. Premières écoles
  6. Construction de l’église de l’Immaculée Vierge Marie
  7. Évolution de la pastorale
  8. Liste des supérieurs

Cette maison fut longtemps au cœur même de la mission oblate en Grande-Bretagne. Avec celle de Holy Cross à Liverpool, elle inspira la création d’une vibrante et très croyante communauté qui rendra témoignage au Christ pendant plus de cent ans et qui sera dispersée par le développement résidentiel de la région.

Les débuts
C’est le père Georges Crawley qui attira l’attention du père Cooke sur la possibilité d’une mission permanente autour de Richmond Hill. Alors qu’il exerçait le ministère comme ministre anglican de Saint-Sauveur à Leeds, Crawley fut reçu dans l’Église catholique avec d’autres ministres, membres de la communauté de Saint-Sauveur. Avec ses compagnons, il avait été attiré dans la région par les besoins spirituels urgents de la population. Il exposa ces besoins au père Cooke. Aucune autre congrégation ne travaillait alors à Leeds. Le père Cooke écrivit à Mgr Briggs, évêque de Beverley. Des instances furent également faites directement au prélat par quelques-uns des clercs convertis de Saint-Sauveur. L’évêque fut d’accord pour un début prudent de fondation d’une mission oblate à Richmond Hill au centre de Leeds.

Au cours des premières années la communauté oblate fut composée des pères Cooke (1851), Lynch (1851-1858), Kirby (1852-1867), Gobert (1853-1900), Fox (1854), Arnoux (1855-1856) et Gub­bins (1856-1861). Le frère Vernet y travailla aussi comme quêteur avant 1858. On l’envoya alors à Glencree. Lorsque le père Cooke devint provincial en novembre 1851, le père Francis Lynch fut le principal responsable de la mission jusqu’en 1858. Cette année-là, il fut envoyé à Glencree et le père Pinet devint supérieur de la communauté.

Les limites du district confié aux Oblats sont définis dans un mémorandum daté de 3 février 1859, écrit par le père Cooke et signé par Mgr Briggs: «La voie ferrée de Hull et Selby, le chemin Marsh jusqu’au pont Trimble, la rue East jusqu’au pont Crownpoint et la rivière Aire.» Beaucoup de gens demeuraient dans la pente en bas de l’église qui pendant des centaines d’années a été connue comme The Bank.

La population
Dans son rapport au Supérieur général en 1861, le père Cooke, provincial, décrit Leeds comme une ville manufacturière d’environ 200 000 âmes dont 25 000 catholiques. Beaucoup de ceux-ci étaient des immigrés venus d’Irlande lors de la famine des années 1840. Ils vivaient en­tassés dans des taudis formés de maisons adossées l’une à l’autre. La pauvreté était extrême. Le Leeds Tercentenary Hand­book en 1926 affirme que «beaucoup de gens de la classe ouvrière vivaient à l’Est de Leeds. Beaucoup d’Irlandais venaient de cette contrée affligée, arrivés surtout lors de la famille de la patate. Ils vivaient dans la vieille ville, à l’est de Briggate, surtout dans le quartier de Bank et York Road. Ils travaillaient dans la construction et dans les briqueteries, ou encore comme terrassiers dans la pose de nouvelles voies ferrées. Les artisans travaillaient dans la poterie au quartier de Burmantofs.

Projet pastoral
Un projet pastoral fut mis en route pour répondre immédiatement aux besoins spirituels de la population, par des visites et par l’administration des sacre­ments de façon à regrouper les gens en associations et à encourager la fidélité et la croissance spirituelle. On veilla en même temps à ouvrir rapidement des écoles catholiques et une église.

Une église temporaire fut ouverte dans une propriété louée le 22 octobre 1851. Elle fut pendant six ans le centre d’une intense activité missionnaire. Le père Dawson écrit: «Le père Cooke, dans le douzième chapitre de son second volume (Sketches on the Life of Mgr de Mazenod…) raconte beaucoup d’histoires surprenantes et édifiantes de conversions survenues dans les premières années quand lui-même et d’autres Oblats travaillaient dans une très pauvre église et maison, dans un très pauvre quartier au pied de Richmond Hill à Leeds. »

Arrivée des Sœurs de la Sainte-Famille
Les Sœurs qui vinrent de France, et qui jouèrent un rôle important dans la formation de la communauté paroissiale, étaient en réalité «quatre Sœurs de Grande-Bretagne qui appartenaient aux Oblates de Marie Immaculée de l’Osier. Une était anglaise et le autres écossaises. Elles avaient toutes fait profession récem­ment.» Basées en France, elles reçurent leur mission de Mgr de Mazenod «pour s’occuper activement de l’instruction des enfants et des convertis, visiter les malades et, en général, pour faire tous les travaux de zèle et de charité propres à leur sexe… et apporter à nos missions dans ce pays les secours qu’elles peuvent.» Les religieuses arrivèrent le 14 février 1853. Un couvent avait été préparé pour elles. Elles portaient un habit d’un bleu pâle, avec des guimpes blanches, bien empe­sées, et elles attirèrent beaucoup l’atten­tion des gens, d’une façon peu amicale au début, mais cela changea bientôt. Leur première tâche, avec celle de visiter les pauvres et les malades à domicile, fut d’ouvrir dans le sous-sol du couvent une école du soir aux filles des usines. Elles aidèrent aussi dans les écoles de jour pour les enfants. Elles recueillirent de l’argent. En 1869, elles acceptèrent, à l’avantage de leur mission, de s’unir aux Sœurs de la Sainte-Famille de Bordeaux. Ce fut le début d’un travail considérable des Sœurs de la Sainte-Famille en Grande-Bretagne.

Premières écoles
Lors du rapport du père Cooke au Supérieur général après le Chapitre de 1861, on avait déjà construit sur la colline une grande école pour les garçons et une autre pour les filles. Il y avait aussi une maison pour la communauté oblate, un couvent et une partie importante de la nouvelle église.

Construction de l’église de l’Immaculée Vierge Marie
Avant l’arrivée des Oblats en 1851, il y avait déjà deux églises à Leeds, aux deux extrémités de la ville. Il en fallait une pour les catholiques du district de Sainte-Marie. Le terrain pour une nou­velle église sur la colline Richmond fut acheté par le père Cooke après des retards causés par des doutes sur la convenance du site et par manque d’argent. Le 24 mai 1853, Mgr Briggs bénit les fondations de la nouvelle église dont les dimensions la feront ressembler à une cathédrale. Au début de 1857 le titre légal de la propriété passa au nom des administrateurs des oblats. L’architecte fut Joseph A. Hanson de Preston et d’Édimbourg. La dédicace solennelle de l’église, le 29 juillet 1857, fut un événement important, célébré par toute la ville. En plus de NN.SS. Briggs et Mazenod, y participèrent deux des plus importants hommes de l’Église anglaise au 19e siècle, Wiseman et Manning. Après une procession à travers les rues remplies de monde, une messe pontificale solennelle fut chantée par Mgr de Mazenod qui se trouvait alors en visite en Grande-Bretagne et en Irlande avec l’intention d’être présent à cet événement. Le cardi­nal Wiseman prêcha. Mgr Briggs présida les vêpres et le docteur Manning donna le sermon.

L’église et les autres constructions formaient un ensemble imposant au sommet de la colline, mais l’église resta incomplète. Les finances des Oblats étaient très limitées. Le coût de l’acqui­sition du site, de la construction de l’église, de la maison des Oblats et des écoles fut de 400 000 francs (8 000 livres sterling). En 1865, on devait encore 62 500 francs. Le père Pinet suivit le conseil d’un évêque et demanda l’aide du bienheureux Benoît Joseph Labre. Les prières furent exaucées. Il put terminer les travaux de l’église en moins de trois ans; une année après les dettes étaient remboursées. L’ouverture de la dernière partie de l’église, le 13 septembre 1866, fut célébrée avec autant de solennité qu’en 1857. Soixante prêtres occupaient les stalles. Mgr Manning, archevêque de Westminster, célébra la messe, prêcha et présida les vêpres au cours desquels prê­cha un Dominicain, supérieur à Londres.

Leeds, église Mount Saint Mary (AD)

Évolution de la pastorale

Projet de vie pastorale
Un projet pour aider les gens dans leurs dures conditions de vie apparut peu à peu. Il y eut un programme régulier de messes, de rencontres d’associations et beaucoup de dévotions para-liturgiques. Par lettre du 4 mars 1858, l’évêque con­sentit à l’érection de la confraternité du Cœur Immaculé de Marie pour la conver­sion des pécheurs. Parmi les dévotions il y eut celles du soir les dimanches, mardis et jeudis, les quarante heures et quatre processions traditionnelles en l’honneur de Jésus enfant en janvier, de Notre-Dame de Lourdes en février, de Notre-Dame en septembre et du Christ-Roi en novembre. Il y eut en plus, chaque troisième dimanche, une procession en l’honneur du Saint-Sacrement et des processions à Notre-Dame en mai. Parmi les célébra­tions pour souligner la proclamation du dogme de l’Assomption en 1950, il y eut procession aux flambeaux depuis l’Hôtel de ville jusqu’au Mount Saint Mary. L’église et la place à l’extérieur furent remplies pour la bénédiction et le Rosaire. En mai 1953 le père Nolan, cssr, inaugura la neuvaine perpétuelle à Notre-Dame du Perpétuel Secours. Le centenaire de la dédicace de l’église fut fêté le 14 juillet 1957 par la célébration d’une grand-messe pontificale par Mgr Heenan, trans­féré depuis peu du siège de Leeds à celui de Liverpool. Mgr Godfrey, archevêque de Westminster, donna le sermon. Le père Joseph Birch représentait le Supérieur gé­néral. Il y eut un grand nombre de prêtres, de religieux et de dignitaires laïcs. Les missions paroissiales et les visites épisco­pales abondèrent. Beaucoup d’Oblats, dont plusieurs Supérieurs généraux, visi­tèrent la paroisse et s’entretinrent avec les fidèles.

Pendant la seconde guerre mondiale, les messes furent célébrées comme d’habitude, mais avec moins d’illumina­tion. Pour les diverses dévotions, on se réunissait plus tôt dans la soirée. Quel­ques processions traditionnelles furent supprimées, mais on maintint celles de la Fête-Dieu et deux processions du mois de mai. Le club des jeunes demeura actif. La paroisse favorisa beaucoup d’activités sociales: Whit sports pour les enfants, C.Y.M.S., ventes de travaux pour ramas­ser des fonds. On accorda beaucoup d’importance au club des jeunes immédia­tement après la guerre. «Nous avons insisté sur la valeur des clubs pour la jeunesse d’aujourd’hui. À ce sujet, voici un extrait d’un numéro récent du Catholic Times: «Les clubs catholiques pour les jeunes des deux sexes à Leeds ont démon­tré qu’avec une bonne direction l’adoles­cent peut être éloigné d’occupations sans but où il s’ennuie au sortir de l’école, et peut être orienté vers un effort positif et une culture sérieuse. L’art dramatique joue un rôle important à ce propos. Pendant la Semaine sainte la plupart de ces clubs jouent des pièces de théâtre à caractère dévotionnel. La pièce de Mgr Hugh Benson The Upper Room est souvent choisie. Elle fut jouée avec succès l’an dernier par le club des jeunes de Mount Saint Mary qui joua ensuite une autre pièce plus ambitieuse sur un thème du début du christianisme, The Sign of the Cross. Il y eut trois représentations bien réussies. Même succès en 1942 en jouant Saint Philomène. »

En juin 1967, le Provincial en Conseil approuva la construction d’un nouveau centre social. Après le concile Vatican II on introduisit, le 18 octobre 1964, la nouvelle liturgie en anglais. On l’inaugura à toutes les messes le 11 avril 1965. En juillet 1971, on reçut un nouvel autel avec ambon et crédence pour célébrer la messe face au peuple. Une cérémonie péniten­tielle avec absolution générale remplit l’église de fidèles le 9 mars 1977. Le conseil paroissial fut formé en avril 1978. La même année le florissant club social fut divisé en sous-sections: la société dramatique amateur des Dames, le comité de Lourdes, le comité des citoyens senior et la section d’or.

Plusieurs ordinations furent célébrées dans la paroisse. En septembre 1952 Mgr Heenan ordonna Gerard O’Hara, oblat originaire de Sheffield. Le 29 juin 1963 le paroissien John Wade fut ordonné prêtre par Mgr Dwyer. En décembre 1980 Bernard Long, ancien paroissien, a été ordonné pour Westminster à Londres. Il célébra sa première messe à Mount St. Mary. Le 25 juin 1983 John Moran, autre ancien paroissien, fut ordonné par le car­dinal Hume à Middlesex. Le lendemain il célébra la messe à Saint Mary. En février 1986, l’évêque demanda d’introduire le calice pour les laïcs à la messe.

Le lien originel entre la paroisse et celle anglicane de Saint Saviour a donné naissance à un esprit œcuménique particu­lier. La paroisse a participé pleinement au nouvel esprit œcuménique mis en mouve­ment par le concile Vatican II avec un point culminant par une déclaration pour témoigner et travail­ler ensemble, signée le 30 novembre 1986 par Mgr Konstant, évêque de Leeds, et l’évêque anglican David of Ripon, par Kenneth Taylor (méthodiste), Michael McGhee (Oblat de Saint Mary) Nicholas Turner (All Saints), Judith Maizel (Newbourne Methodist), et William McGonagle (provincial oblat). Cela devait être complété par un Conseil œcuménique.

Orphelinat
Les Religieuses ouvrirent un orphelinat en 1863. Il diminua graduel­lement et fut fermé en 1953. Plus de 3000 enfants y ont été éduqués. Le soin des enfants de l’orphelinat passa à de petits groupes, selon le modèle de la famille, plus tard dispersés hors de la ville. L’édifice de l’orphelinat fut incorporé dans l’actuel école secondaire catholique Sainte-Marie.

Éducation
Les Sœurs de la paroisse ont soutenu un système scolaire complet pour tous les âges et les deux sexes, faisant de fré­quentes adaptations pour tenir compte des appels faits par les autorités scolaires selon l’évolution des idées dans l’éduca­tion. Leur travail en ce domaine continue maintenant dans le High School catholique Mount Saint Mary, qui peut recevoir 900 étudiants de 11 à 16 ans, et dans l’école primaire du même nom. La dernière religieuse de l’école primaire quitta en 1980. Les Religieuses de l’école secondaire se retirèrent en 1999. Les deux écoles ont célébré 150 ans d’existence en 2003.

Maison de prière
En 1982 les Religieuses ouvrirent une maison de prière à Spen Road.

Impact des projets domiciliaires sur la population de la paroisse

Il a fallu beaucoup de temps avant que les autorités civiles s’occupent sérieuse­ment de la pauvre qualité des logements dans le quartier. Comme ailleurs, quand on s’est occupé du problème on l’a fait en détruisant la structure communautaire qui s’était formée au cours des années. Entre 1935 et 1950 la plupart des vieilles rues de la paroisse ont été démolies et les rési­dents ont été relogés ailleurs. Beaucoup furent relogés dans le district de Osmondthorpe où on a formé la paroisse Corpus Christi, confiée à la Congrégation en 1933. C’est près de St. Mary. Les Oblats de cette paroisse ont aidé leurs confrères pendant quelque temps. Dans un rapport de 1936 on lit: «La plupart des maisons du quartier avaient été condam­nées comme inhabitables par les autorités municipales de Leeds. Les habitants avaient été ou seront mieux logés dans les nouveaux faubourgs de la ville. En une période relativement brève la population est passée de 6000 à 3000 et cela devait continuer. Le père supérieur de Mount St. Mary a fait des appels répétés aux autorités pour démolir ces maisons vides et les remplacer au plus tôt par des maisons convenables, mais le Conseil n’a pas tenu compte de la suggestion.» Ceci a eu des conséquences dans les écoles. «Il n’est pas question de prévoir de nouvelles écoles pour l’éducation des enfants aujourd’hui. Mount Saint Mary possède un système scolaire splendide. La ques­tion que se posent les pères est maintenant de trouver un nombre suffisant d’élèves pour remplir les conditions requises par le comité d’éducation pour maintenir les divers degrés. Cette question pertinente est la conséquence du problème des habi­tations dans le district (DMR 1936, p. 28).

Le déchaînement de la seconde guerre mondiale a encore empêché le renouvelle­ment des maisons. On a écrit en 1944: «La municipalité a fait des plans pour reloger beaucoup de citoyens. Ces plans concernaient pour une bonne part la paroisse Saint Mary… Juste avant la guerre des centaines de maisons de chaque côté de la paroisse furent démolies en vue du plan de reconstruction. Il y aurait eu dans la paroisse 900 nouveaux logements en deux pâtés de maisons. La guerre a mis fin à cela, c’est ainsi qu’il n’y a plus que 1100 personnes dans la paroisse» (DMR 1944, p. 45). On espérait encore en 1945 que la communauté renaîtrait. «Le projet domiciliaire dont nous avons parlé dans notre dernier numéro, et qui nous l’espérons va repeu­pler quelques parties de la paroisse, va commenter bientôt» (DMR 1945, p. 24).

En 1956, le provincial insista sur l’importance de faire pression pour s’assurer une représentation de catho­liques parmi les nouveaux locataires des logements en construction.» (Conseil de la maison, mai 1956). On essaya de convaincre les anciens paroissiens de retourner prendre des appartements dans le Saxton Gardens Flats. Cette invitation eut peu de succès. Le père Glasheen, supérieur, écrivit au provincial: «Il y a beaucoup de difficultés qui n’aideront peut-être pas au retour des gens. On ne veut pas dans ces logements plus de quatre enfants. Le loyer sera de 35 shillings pour les appartements les plus grands. Beaucoup de gens que nous avons invités ont répondu qu’ils ne pouvaient plus revenir dans la fumée de Leeds après avoir joui de l’air hors du centre. Ils n’aiment pas les édifices à plusieurs étages comme endroit pour élever des enfants. Le temps écoulé depuis que les gens ont quitté le quartier a changé leur mentalité et beaucoup de ceux à qui on avait fait des promesses sont décédés. Comme les logements seront bientôt prêts, nous ferons pression sur la munici­palité par qu’elle tienne sa promesse» (Conseil de la maison, mai 1956).

En 1979, la paroisse ne comptait plus que 700 paroissiens. Les enfants des écoles proviennent en majorité non de la paroisse mais d’une quarantaine de paroisses» écrit le père Michael Phelan, curé. Quelques années après, la commu­nauté paroissiale était réduite à 120 personnes.

L’église au cours des années
L’église a servi magnifiquement au cours des années. Cependant l’entretien d’un aussi grand édifice a exigé beaucoup des prêtres et des fidèles. Construite en pierres, dans le style de la première période du néogothique, elle a 165 pieds de longueur et la nef centrale mesure 60 pieds de largeur avec 12 colonnes. Le transept a 100 pieds de largeur. La hau­teur de l’église est de 85 pieds. Il y a 7 chapelles latérales et 12 fenêtres surmon­tées d’une ogive, une rosace de 16 pieds dans chaque transept. Le chœur, dessiné par Edmond Pugin, élevé au-dessus du niveau de la nef, mesure 50 pieds par 30 avec beaucoup d’espace pour la liturgie. Le cardinal Heenan, alors évêque de Leeds, a dit qu’elle était la plus belle église d’Angleterre. Une tribune pour la chorale et l’orgue se trouve au-dessus de l’entrée. Les deux tours qui, selon le plan original devaient être élevées à l’ouest, n’ont jamais été construites.

Placée au-dessus de la colline, l’église était exposée aux intempéries et subit de sérieux dommages surtout en décembre 1894 et en février 1962. Il a fallu faire d’importantes réparations. On a égale­ment fait des rénovations dans les années 1930, 1940, 1950 en vue du centenaire, et enfin en 1980-1981.

En 1953, pendant les réparations, les vestiges d’une ancienne mine de charbon furent découverts sous l’église. L’âge de la mine reste incertain. Le puits menant au fond de la mine, dont l’accès se trouvait dans la sacristie, avait été muré en briques lors de la construction de l’église. Cette découverte a confirmé la tradition selon laquelle l’église était construite sur une mine. Le département des ingénieurs de la ville n’avait pas de documentation à ce sujet. Le puits fut de nouveau muré. On ferma l’école primaire en 1982, suite à un affaissement de terrain.

Départ des Oblats et fermeture de l’église
La diminution de la population et la fin prochaine de la communauté paroissiale convainquirent les Oblats que la mission ne pouvait pas continuer. Au cours de la même période, malgré les efforts faits, l’édifice se détériorait graduellement. Il aurait fallu un million et demi de livres sterling pour la sauver. Cette dépense ne pouvait se justifier. Après consultation avec l’évêque et malgré la déception des gens, les Oblats quittèrent la paroisse à la fin de juin 1989. Le diocèse la prit en charge. Les Oblats travaillèrent avec les Charity Commis­sioners pour vendre la propriété, tout en en gardant l’usage selon le statut des édifices classés deuxième catégorie. La tache a été difficile. Au mois d’août 1996, le droit de propriété a été transféré au Sanctuary Housing Trust, sans gain financier.

Liste des supérieurs

  • 1851-1856: père Cooke
  • 1856-1867: père Pinet
  • 1867-1875: père Redmond
  • 1875-1885: père Pinet
  • 1885-1888: père J. O’Reilly
  • 1888-1890: père Coyle
  • 1890-1904: père Roche
  • 1904-1908: père E. Matthews
  • 1908-1922: père D. O’Ryan
  • 1922-1925: père J. Gorman
  • 1925-1931: père M. Butler
  • 1931-1932: père M. O’Ryan
  • 1932-1936: père T. Foley
  • 1936-1942: père McManus
  • 1942-1948: père Clavin
  • 1948-1954: père Clery
  • 1954-1960: père Glasheen
  • 1960-1966: père Sean Connellan
  • 1966-1972: père D’Arcy
  • 1972-1975: père L. Keogh
  • 1975-1981: père M. Phelan
  • 1981-1987: père Michael McGhee
  • 1987-1988: père Richard O’Donovan, prêtre en charge
  • 1988-1989: père Patrick Mee, prêtre en charge.

Michael Hughes, o.m.i.