Naissance à Saint-Constant, (Bas-Canada), le 13 avril 1835
Prise d’habit à Montréal, le 5 avril 1854
Oblation à Montréal, le 1er mai 1855 (no 386)
Ordination sacerdotale à Ottawa, le 18 avril 1858
Décès à Lowell, Massachusetts, États-Unis, le 4 mars 1914.

Né le 13 avril 1835 à Saint-Constant, alors diocèse de Québec, de Marie Trem­blay et de Médard Lefebvre, cultivateur, Joseph étudia au collège de Montréal puis entra au noviciat le 5 avril 1854 et fit son oblation perpétuelle le 1er mai 1855. L’administration générale l’avait admis aux vœux le 16 mars précédent, avec cette annotation: «Joseph Lefebvre a fait son noviciat dans la maison de Montréal sous la direction du père provincial [Jacques Santoni]. Sa conduite durant tout le temps de son épreuve a été régulière et pleine­ment satisfaisante. Il paraît avoir une piété véritable, un sincère attachement à sa vocation, l’amour de la régularité. Sa santé est bonne, ses talents plus que suffisants et à ces qualités vient encore s’ajouter un heureux caractère qui le rend naturelle­ment apte à la vie de communauté.» Il étudia ensuite la théologie au collège d’Ottawa. Il fut ordonné prêtre à Ottawa, le 18 avril 1858, par Mgr J. E. Bruno Guigues, o.m.i.

Il enseigna la théologie à Ottawa (1858-1864), puis passa à la paroisse Saint-Sauveur de Québec (1864-1871), où il fut économe et curé d’office. Il se rendit ensuite à la paroisse Saint-Joseph de Lowell (1871-1873) et revint à Saint-Pierre-Apôtre de Montréal, où il fut économe, supérieur ou provincial durant 25 ans. Il assista aux Chapitres généraux de 1887, 1893, 1900 et 1904.

À la fin de son provincialat au Canada, il devint provincial de la pro­vince oblate américaine avec résidence à Lowell (1898-1904) et fonda plusieurs missions au Texas et au Mexique. Après son terme d’office, le père devint curé et supérieur à Saint-Joseph de Lowell (1904-1907), et aumônier de l’orphelinat franco-américain de Lowell (1907-1914), tou­jours avec résidence à Saint-Joseph.

L’auteur de sa notice nécrologique écrit, entre autres, «Le père Lefebvre professa toujours le plus sincère attache­ment à la Congrégation et la soumission la plus affectueuse à son chef. Ce double sentiment anime sa correspondance avec l’administration générale, et se manifeste avec une spontanéité, une sincérité et, en même temps, une grâce aimable qui sont un vrai charme. Il en donna un témoignage public en 1889, à la suite d’événements douloureux survenus dans la province du Canada. Il avait été chargé de prêcher les deux retraites générales de la province, qui réunirent 74 Oblats à Ottawa et 22 à Montréal. Il en rendait ainsi compte: Dès le début, j’ai dit à ceux que je venais évangéliser: il y a trois choses que nous devons surtout nous efforcer de développer en nous pendant cette retraite, c’est l’esprit religieux, l’esprit de piété et l’esprit de famille. Et puis, m’inspirant de la Règle et de mon amour pour la Congrégation, j’ai frappé charitablement, mais très fortement, sur ce qu’il pouvait y avoir parmi nous de contraire à ce triple esprit…»

Le 25 février 1914, le père fut atteint de paralysie. Il mourut le 4 mars suivant, à l’âge de 79 ans. Il a été inhumé dans le cimetière oblat de Tewksbury, Massa­chusetts.

Yvon Beaudoin
et Gaston Carrière, o.m.i.