Naissance à Fontenay (Sarthe), le 1er juin 1823
Prise d’habit à N.-D. de l’Osier, le 22 avril 1850
Oblation à N.-D. de l’Osier, le 23 avril 1851 (no 303)
Ordination sacerdotale à Marseille, le 27 mars 1852
Décès à Saint-Albert, Canada, le 10 juillet 1901.

René Rémas est né à Fontenay, dio­cèse du Mans, France, le 1er juin 1823. Il étudia au petit séminaire de Précigné et au grand séminaire du Mans, puis commença son noviciat à Notre-Dame de l’Osier le 22 avril 1850 et y fit son oblation le 23 avril 1851. Au conseil général, le 18 avril précédent, on l’avait admis à la profession avec cette annotation: «Ce jeune homme s’est admirablement bien conduit pendant tout le temps de son noviciat; il est si avancé dans toute sorte de vertus, dit le père Santoni, que je le considère comme un saint religieux; talents ordinaires, mais rehaussés par un grand amour du travail et un très grand zèle pour les oeuvres qu’on lui confie; caractère un peu rude, j’en dis autant de ses formes; santé assez bonne, seulement il est sujet à des maux de tête et il est dur d’une oreille; jugement assez droit; ce jeune homme pourra très bien réussir dans les missions étrangères.»

Le scolastique fit une année de théologie au grand séminaire de Mar­seille, en 1851-1852, et fut ordonné prêtre par Mgr de Mazenod le 27 mars 1852. Le père Jean Marchal, modérateur des scolastiques, a écrit dans un compte rendu du mois d’avril 1852: «Le frère Rémas s’est distingué par son application, sa modestie, sa fermeté. Il ne lui manque qu’un extérieur un peu moins sévère; je crois qu’il a beaucoup avancé dans toutes les vertus de la vie intérieure et religieuse; je le crois un saint.»

Envoyé dans l’Ouest canadien (1852), le père résida à Saint-Boniface, Manitoba (1852-1853) puis partit pour Lac-La-Biche, Alberta, où il demeura quelques mois (1853-1854) et se rendit à Lac-Sainte-Anne (1854-1868), d’où il rayonna dans un vaste territoire et entreprit (1854) les missions de Cumberland House, de Fort Carlton et de Fort Pitt. En 1856, il se rendit à Fort Jasper, Alberta, et fit trois voyages dans la Prairie (1856-1864), quatre voyages au Petit Lac des Esclaves (Grouard), et travailla également à Edmonton (1860-1864). Dans sa jeunesse, René Rémas était timide et porté à se croire méprisé. Plus tard, il a écrit au sujet de son début de ministère dans l’Ouest: «J’avais trente ans quand j’arrivai dans le pays, j’étais petit, fluet, alerte, maladif, porté à la taciturnité, mélancolique, timide, sourd de l’oreille droite, pas savant…»

Il résida à Lac-La-Biche (1868-1872), puis devint le premier prêtre résident à Grouard (1872-1874), retourna à Lac-La-Biche (1874-1877), et passa à Calgary (Bow River, 1877-1878), à Saint-Albert (1878-1883), de nouveau à Calgary (1883-1884) où il s’occupa auprès des employés à la construction du chemin de fer Canadien Pacifique. On le retrouve ensuite dans plusieurs postes: Rivière-qui-Barre, Alberta (1884-1885), Onion Lake, Saskatchewan (1885), Saint-Albert (1885-1895) avec la desserte de Stony Plain, de Winterburn et de Rivière-qui-Barre (1885, 1893-1894) et d’Edmonton (1895), à Win­terburn (1885, 1895-1897), à Montréal pour traitements (1897-1898), à Saint-Joachim d’Edmonton (1898-1899), à Bears Hill (Hobbema, 1899), à Calgary (1900) et à Saint-Albert (1900-1901).

Il est l’auteur d’ouvrages en langue crise. Décédé à Saint-Albert le 10 juillet 1901, il a été inhumé dans le cimetière oblat de cette localité.

Yvon Beaudoin
et Gaston Carrière, o.m.i.